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Droit à l’avortement dans la Constitution : une fierté et un « message fort » pour Moetai Brotherson

L’Assemblée nationale a voté ce jeudi en faveur de l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, une proposition soutenue par La France insoumise. Pour le député Tavini, ce vote « allume une flamme » pour toutes les femmes du monde qui « mettent leur vie en danger en l’absence de cette capacité à disposer de leur corps ».

L’Assemblée nationale s’est prononcée jeudi à une large majorité en faveur de l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, en adoptant une proposition de LFI soutenue par la majorité, comme le rapportent nos confrères d’Europe1. Les députés ont adopté par 337 voix contre 32 un texte de compromis dans l’espoir d’obtenir l’aval du Sénat, indispensable pour une réforme constitutionnelle. Carton plein, donc, du côté du groupe macroniste Renaissance et des groupes proches de la Nupes, dont font partie les trois députés polynésiens. Moetai Brotherson s’est ainsi dit « fier », sur Facebook, « d’avoir fait partie de cette assemblée qui aujourd’hui vient sanctuariser dans la constitution les droits des femmes en matière de contraception et d’IVG ». « L’indépendantiste Mā’ohi veut saluer la France aujourd’hui qui envoie un message fort au Monde à travers son engagement propre, ajoute l’élu Tavini. À toutes les femmes qui, dans de trop nombreux pays mettent leur vie en danger en l’absence de cette capacité à disposer de leur corps : une flamme vient d’être allumée à Paris ».

C’est du côté de la droite et de l’extrême-droite que les députés ont été les plus hésitants. Les Républicains et le RN se sont partagés entre pour, contre, abstention et absence pour 190 députés, dont notamment la cheffe du groupe RN Marine Le Pen, qui n’a pas pris part au scrutin pour « raison médicale » comme le relève Europe1. La présidente du groupe LFI Mathilde Panot a salué un vote « historique » : « L’Assemblée parle au monde, notre pays parle au monde », a-t-elle lancé, en dédiant le texte aux femmes des Etats-Unis, de Pologne et de Hongrie, des pays où le droit à l’IVG a été remis en cause.

Gauche et majorité applaudissent, LR et RN restent assis

Après le vote, les députés de gauche et du camp présidentiel se sont levés à deux reprises pour applaudir, pendant que LR et RN restaient assis. Le macroniste Sacha Houlié, président de la commission des Lois, s’est réjoui d’un « grand pas ». « Mais ce n’est qu’un premier pas », a-t-il rappelé en mentionnant la nécessité de convaincre le Sénat.

La présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé a retiré un texte similaire, qui était prévu lundi, pour voter ce compromis de « toute l’Assemblée ». Gauche et majorité se sont accordées à la mi-journée sur une formulation commune: « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ».

 

 

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