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Édouard Fritch demande à l’État la création d’un « centre fermé pour jeunes délinquants »

Édouard Fritch recevait vendredi soir la ministre de la Justice Nicole Belloubet dans les jardins de la présidence. Il a constaté les avancées, et listé les souhaits du Pays en matière de justice. Face à la montée de la délinquance des jeunes, le président du Pays a demandé la création d’un centre fermé pour jeunes délinquants. 

Dans son discours Édouard Fritch a détaillé les avancées les plus récentes dans les rapports État-Pays sur le plan de la justice : la reconnaissance du fait nucléaire dans la loi, la réhabilitation de Pouvana a Oopa, la création du tribunal foncier, et la loi sur l’indivision qui devrait être promulguée le mois prochain. Il a aussi listé les travaux immobiliers que la Justice engage – cité judiciaire à Papeete, extension de la section détachée de Uturoa, rénovation de Nuutania.

Les demandes du Pays en matière de justice

Édouard Fritch a demandé à la ministre de la Justice son appui pour obtenir de l’État « l’homologation de certaines sanctions pénales inscrites au sein de réglementations adoptées par le Pays »  – l’exemple le plus récent est celui des peines pour travail illégal ; une meilleure  « intelligibilité du droit national applicable en Polynésie française », notamment du Code civil et la mise en place d’un Conseil de l’accès au droit, une structure d’accueil et de conseil comme il en existe dans chaque département en métropole, alors que « depuis plusieurs mois, force est de constater que ce dossier ne parvient pas à aboutir » ; et des moyens humains et financiers accrus pour la justice foraine, notamment la création d’un poste de substitut du procureur forain qui pourrait également participer aux tournées administratives.

Un « centre fermé pour jeunes délinquants »

Face à la montée de la délinquance, Édouard Fritch a exprimé « la nécessité que le ministère de la Justice dote dorénavant la Polynésie française d’un centre fermé pour l’accueil des jeunes délinquants. (…) Le Pays est évidemment disposé à contribuer à ce projet par l’apport d’un foncier adapté, cette affaire souffrant d’une certaine urgence. » À noter qu’en métropole, l’efficacité et le coût des « centres éducatifs fermés » sont contestés.

 Nicole Belloubet, sans faire de nouvelle annonces, a redit sa volonté de partager avec le Pays sur « des perspectives de travail en commun qui me réjouissent »notamment en faveur des femmes victimes de violences.

 

 

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