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Education : Le Tahoeraa ré-attaque, la ministre dément

Après avoir déposé ses recours au tribunal, le Tahoeraa s’est expliqué mercredi matin dans une conférence de presse sur ses différentes requêtes contre la charte de l’éducation et la convention triennale Etat-Pays relative à la politique éducative. Il estime que la convention déleste le Pays de ses compétences. Dans l’après-midi, la ministre de l’Education a démenti toutes les accusations du parti orange qu’elle accuse de mensonges.

Le Tahoeraa a invité les médias mercredi matin pour expliciter la nature des recours intentés par Michel Leboucher et Gilda Vaiho-Faatoa contre la charte de l’éducation et la convention passée entre le Pays et l’Etat en octobre dernier. La présidente du groupe Tahoeraa, Teura Iriti, et l’élue, Elise Vanaa, étaient également présentes. Pas le président du parti, Gaston Flosse, actuellement en campagne aux Raromatai… Ancien ministre de l’éducation, Michel Leboucher considère que la convention est « contraire à la loi statutaire » car elle revient sur les répartitions des compétences Etat-Pays. Notamment sur la mise en place des programmes. Selon lui, désormais le Pays devra appliquer de facto les programmes nationaux, alors qu’avec la précédente convention, le programme des primaires étaient de la compétence du Pays. Michel Leboucher regrette que le Pays n’ait pas agit comme la Nouvelle Calédonie qui s’est donnée deux ans pour appliquer les programmes nationaux pour la réforme des collèges.

La ministre de l’éducation Nicole Sanquer n’a pas tardé à réagir. Dans l’après-midi même, elle a invité les médias à une conférence de presse pour « démentir » les propos tenus par les élus du Tahoeraa. Des élus qui ont décidé, selon elle, de prendre l’éducation comme thème politique et de « désinformer les enseignants et les parents ». Pour la ministre de l’éducation la seule conséquence que pourrait avoir les « mensonges » du Tahoeraa est de vider les classes. La ministre considère que le statut des CETAD a évolué dans le bon sens. Puisque désormais ce n’est qu’à partir de la troisième que les élèves pourront y entrer au lieu de la 5ème autrefois. Mais elle insiste sur le fait que les élèves en grandes difficultés n’ont pas été délaissés, puisque des classes d’adaptation ont été mises en place avec des modules préprofessionnels.

La ministre dément également les propos des élus Tahoeraa concernant la reconnaissance du diplôme au sortir du CETAD contrairement à autrefois.

Nicole Sanquer considère que la convention Etat-Pays signée en octobre dernier confirme l’accompagnement de l’Etat au niveau du système éducatif en Polynésie. Elle « laisse la justice faire son travail » sur les recours du parti orange…

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4 Commentaires

  1. Iritahua
    12 janvier 2017 à 6h48 — Répondre

    Le Tahoeraa est trè compètent sur toutes les matières, les mensonges, les détournements et autres, tous les autres partis ne sont que des incompétents.

  2. MATA
    12 janvier 2017 à 8h31 — Répondre

    A l’approche des élections, nous voilà repartit dans la démagogie politique bananière polynésienne. Vive la nouvelle année.

  3. MOTUNUI
    12 janvier 2017 à 9h37 — Répondre

    c’est le dernier acte de NiNIcole en tant que Ministre ?

    on en saura plus dans les heures qui viennent, !

  4. Titi
    13 janvier 2017 à 22h48 — Répondre

    Il faut tout de même noter le « petit » mensonge de Madame le Ministre de l’Education: « les élèves en grandes difficultés n’ont pas été délaissés, puisque des classes d’adaptation ont été mises en place avec des modules pré-professionnels »
    En fait les élèves en très grande difficultés ne sont pas dirigés vers des « classes d’adaptations » mais suivent bien une 4° puis une 3° NORMALES comme tous les autres élèves (bons ou mauvais) dans lesquelles sont rajoutés 2 à 4 heures d’enseignement professionnel. Aucune aide spécifique n’est envisagée pour ces élèves en grande difficultés dont certains ne sont même pas lecteurs; alors imaginez leurs difficultés dans une 4° normale avec 2h « d’adaptation » !
    Arrêtons donc de jouer sur les mots: un chat est un chat, en Polynésie aussi, et les CETAD sont bien mort ! 😉

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