En prélude au scrutin du samedi 25 mai prochain, la campagne électorale des élections européennes démarre officiellement lundi 13 mai à zéro heure. Les enjeux locaux, financiers et politiques, et les têtes de liste.
Elle s’achèvera le vendredi 24 mai à minuit, veille du scrutin. En Polynésie, la campagne audiovisuelle, elle, s’achèvera le jeudi 23 mai à minuit, comme dans tous les territoires où le vote a lieu samedi.
Changement majeur par rapport aux précédentes élections de 2014, le scrutin par circonscriptions régionales a été remplacé par une liste nationale composée de 79 candidats.
14,97% de participation en Polynésie en 2014
Il s’agit d’élire les 751 députés au Parlement européen qui siège à Strasbourg. Depuis les premières élections de 1979, le taux de participation n’a cessé de chuter. Il n’était plus que de 42,6% en 2014 pour l’ensemble de l’électorat français. En Polynésie, ce taux était particulièrement faible avec 14,97%.
Les enjeux financiers
Il faut dire que les enjeux paraissent lointains aux électeurs polynésiens. Le 11e Fonds européen de développement (FED), via son enveloppe « PTOM » (Pays et territoires d’outre-mer) représente un apport financier à la Polynésie de 3,6 milliards de Fcfp, entièrement dédiés à la stratégie de promotion touristique du Pays. Le précédent FED, de 2,3 milliards seulement, avait concentré ses financements sur l’assainissement de la ville de Papeete.
Les enjeux politiques
Mais comme toute élection, c’est l’occasion pour les partis locaux de compter leurs troupes et de tenir quelques meetings. Sans surprise, le Tapura soutient la liste de La République en marche. Tearii Alpha est le seul Polynésien à figurer sur une liste nationale, même s’il n’est pas éligible au vu des intentions de vote. Le Tahoeraa rentre en quelque sorte au bercail et appelle cette fois à voter Les Républicains. Quant au Tavini, il demande à ses électeurs de glisser dans l’urne un bulletin « Maohi Nui » qui équivaut à un vote nul.
34 listes en lice
Comme partout en France, les électeurs polynésiens auront à choisir entre 34 listes, dont la plupart ne disposent pas de relais local. Les principales têtes de liste sont les suivantes :
- Nathalie Loiseau, ex-ministre des Affaires européennes, mène la liste de La République en marche (LaREM), rejointe par le Modem, Agir et le Mouvement radical.
- François-Xavier Bellamy, philosophe et élu de Versailles, a été désigné par Les Républicains. Les Centristes d’Hervé Morin ont rejoint sa liste.
- Jordan Bardella est la tête de liste du Rassemblement national.
- Yannick Jadot est la tête de la liste Europe Écologie-Les Verts (EELV).
- Manon Aubry, ancienne porte-parole d’Oxfam-France, a été choisie par la France insoumise.
- Raphaël Glucksmann a pris la tête d’une liste rassemblant une partie de la gauche.
- Nicolas Dupont-Aignan mène la liste de Debout la France.
- Ian Brossat, adjoint à la Mairie de Paris, conduit la liste du Parti communiste.
- Benoît Hamon mène la liste de son parti Génération.s.
- Françis Lalanne et Christophe Chalençon conduisent chacun une liste issue du mouvement des « Gilets jaunes ».
- Florian Philippot mène la liste Les Patriotes.
- Nathalie Arthaud conduit la liste Lutte ouvrière.
- François Asselineau dirige celle de l’Union populaire républicaine (UPR).