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Elle cogne son mari à coups de marteau : 6 mois ferme

Une femme de 28 ans a été condamnée ce lundi à 6 mois de prison ferme. Au matin de Noël, elle avait frappé son mari à la tête à coups de marteau parce qu’elle ne trouvait pas son chargeur de téléphone. 

Une énième histoire de violence conjugale a été jugée ce lundi en comparution immédiate. À la barre, une femme de 28 ans qui avait frappé son mari à la tête avec un marteau, le 25 décembre au petit matin. À l’origine de ce geste qui aurait pu la conduire, selon la présidente du tribunal, devant la cour d’assises, une dispute, mais surtout un contexte de vie difficile. L’auteur et sa victime âgée de 54 ans sont mariés, vivent dans le quartier de Hitimahana où ils élèvent trois enfants, dont une petite fille de 16 mois, dans des conditions précaires. Ce jour-là, au réveil, la mère de famille est à la recherche du chargeur de son téléphone. N’arrivant pas à mettre la main dessus et n’obtenant pas de réponse concluante de son conjoint, elle s’énerve. S’en suivent des échanges houleux entre les deux protagonistes qui avancent un déroulement des faits différents. Pour Me Fromaigeat, les faits reprochés à sa cliente sont « l’expression de la violence habituelle dans les couples qui vivent dans des conditions difficiles comme c’est le cas à Hitimahana. »

Après un épisode d’insultes mutuelles et de détérioration de leurs effets personnels respectifs, le quinquagénaire qui souhaite mettre fin à la dispute ramasse ses affaires et prend son sac avec lui. Il se pose sur un banc à quelques mètres du cabanon mais sa compagne, qui s’était mis en tête de récupérer le sac de son tane, se saisit d’un marteau dans la maison avant de tenter de le lui dérober. Et c’est en essayant de le lui prendre qu’elle en vient à lui assener au moins deux coups de marteau, parce qu’il l’aurait tapée. « Je reconnais lui avoir donné un coup, mais pas le deuxième, explique la jeune femme à la cour. Ça s’est tellement vite passé« . Confuse, elle essaie de recontextualiser son geste en retraçant la soirée qu’elle avait passée la veille. Une soirée durant laquelle elle aurait aussi subi des violences de la part de sa victime.

Aucun trouble mental

Des coups que l’homme dément formellement ajoutant que « [Le nom de sa compagne] c’est ça, un peu de mensonge, un peu de vérité pour faire aller les choses dans son sens. » Il a expliqué aussi être victime régulièrement de violences psychologiques et physiques. Les expertises psychiatriques pratiquées sur les deux conjoints ne révèlent aucun trouble mental, mais soulignent toutefois qu’il est « difficile de déterminer qui a une emprise sur qui ». La victime qui s’est constituée partie civile a demandé à la cour « qu’elle soit suivie pour qu’elle sorte de ces méandres » car il souhaite reprendre une vie conjugale. La jeune femme qui a rédigé un courrier pendant sa détention a exprimé son regret et a demandé au tribunal de lui permettre de retrouver sa famille. Le tribunal a finalement tranché et suivi les réquisitions du ministère public. Elle a été condamnée à une peine mixte de 18 mois, dont 12 avec sursis probatoire avec maintien en détention.

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