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Emissaire de Haapiti : Speed et Boyer devront payer plus de 140 millions au Pays

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Nouveau rebondissement dans le dossier de la construction de l’émissaire de rejet des eaux usées de Haapiti à Moorea. Le 12 juillet dernier, la cour administrative d’appel de Paris a finalement condamné les sociétés Speed et Boyer à verser chacune 70,5 millions de Fcfp au Pays, avec intérêts, pour les malfaçons découvertes en 2009 et 2010 sur l’ouvrage.

La facture s’annonce salée pour les deux sociétés à l’origine de la réalisation de l’émissaire de Haapiti à Moorea. Au terme d’un nouveau rebondissement juridique, la cour administrative d’appel de Paris a condamné le 12 juillet dernier le bureau d’étude Speed et la société de construction Boyer à payer « chacune » la somme de 70 547 576 Fcfp au Pays pour les malfaçons découvertes sur l’émissaire en question. Des sommes assorties des « taux d’intérêts légaux à compter du 13 juin 2012 ». Il faut savoir que le marché de conception et de réalisation de l’assainissement collectif des eaux usées de Haapiti a été passé en 1999 avec le bureau d’étude Speed et la société de construction Boyer. Le marché incluait « la conception, le suivi et la réalisation des travaux » de trois ouvrages : Le réseau de collecte des eaux usées, la station d’épuration et le rejet des eaux traitées par un émissaire. L’appel d’offre a été remporté pour un montant du marché de 62 millions de Fcfp et l’émissaire a été réceptionné en 2006. Mais en 2009 et en 2010, des « désordres » ont été signalés au Pays et se sont aggravés avec le passage du cyclone Oli : « perforations de la canalisation, de phénomènes de corrosion généralisée, de rupture de la canalisation, de déplacement des lests, de phénomène de désensablement au pied des lests, et d’arrachement des béquilles qui maintenaient l’émissaire au sol ». La Polynésie a donc demandé réparation aux deux sociétés. Mais en 2012, le tribunal administratif de Papeete a estimé que le Pays avait également commis des fautes et condamné les deux sociétés à n’indemniser le Pays qu’à hauteur de  8,3 millions de Fcfp chacune. La cour d’appel avait été beaucoup plus clémente et avait condamné les deux sociétés à verser 550 000 Fcfp chacune au Pays… Un arrêt cassé par le Conseil d’Etat pour que la cour d’appel de Paris reconnaisse aujourd’hui un préjudice beaucoup plus élevé pour le Pays !

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