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Emprisonné à cause d’un homonyme, il obtient réparation

Mohamed Camara a passé 5 mois en prison à la place d'un autre. La justice lui a octroyé 45.000 euros d'indemnisation. © MAXPPP

Mohamed Camara a passé 5 mois en prison à la place d’un autre. La justice lui a octroyé 45.000 euros d’indemnisation. © MAXPPP

Mohamed Camara a passé 5 mois en prison à la place d’un autre. La justice lui a octroyé 45.000 euros.

L’info. Un simple voyage en train a tourné au cauchemar, après que des policiers l’ont confondu avec un violeur. Mohamed Camara, un Guinéen de 40 ans, a passé cinq mois en prison à la place d’un homme qui porte le même nom que lui. Mais il a enfin obtenu réparation : la cour d’appel de Paris lui a octroyé 45.000 euros en guise de réparation, selon 20 Minutes.

Le train de l’enfer. Tout commence en 2001, lors d’un trajet Paris-Bruxelles. Mohamed Camara, alors étudiant en sciences sociales, se fait contrôler par la police. Mais le banal contrôle d’identité tourne au cauchemar. Les policiers lui annoncent qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et l’interpellent sur le champ.

Cinq mois de prison. Un certain Mohamed Camara, né le même jour que lui, en Guinée, comme lui, vient en effet d’être condamné, en son absence, pour le viol de deux enfants, à 20 ans de prison. Mais il s’agit d’un homonyme. L’étudiant mettra cinq mois à se faire entendre, cinq mois qu’il passera entre la prison Saint-Gilles de Bruxelles et celle de la Santé, à Paris. C’est finalement une confrontation avec les deux victimes qui permettra de faire éclater la vérité : les enfants ne reconnaissent pas leur violeur.

« Complètement gâché sa vie ». Son avocat avait dénoncé un gâchis, en septembre dernier. « Il avait 28 ans, un parcours d’études intéressant, des possibilités s’offraient à lui… enfin il avait une vie assez sympathique. Cet épisode a complètement gâché sa vie, il a été hospitalisé à six reprises en psychiatrie », avait expliqué Me Frédéric Berna sur Europe 1. Mohamed Camara réclamait 180.000 euros pour réparer son préjudice.

Un recours pas exclu. « Nous sommes satisfaits car sur le plan juridique c’est un première : n’étant que l’homonyme du condamné, l’homme ne pouvait théoriquement prétendre à une indemnisation, car la loi ne prévoit officiellement de dédommagement qu’en cas de relaxe, d’acquittement ou de non-lieu », a indiqué Me Berna. Néanmoins, l’avocat regrette le montant de l’indemnisation. Il n’exclut pas de déposer un recours devant la Cour de cassation.

Source : Europe1

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