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Énergies renouvelables et aéroport, les ambitions de Vinci en Polynésie

Benoît Lecinq, DG de Vinci Énergies, et Frédéric Dock, directeur de Cegélec en Polynésie. ©CP/Radio1

Énergies décarbonées mais aussi maintenance industrielle sont les domaines dans lesquels Vinci Énergies et sa filiale Cégélec Polynésie, voient des opportunités de croissance. Rencontre avec son directeur général, Benoît Lecinq, de passage à Tahiti.

Benoît Lecinq, directeur général de Vinci Énergies, était en Polynésie pour le rituel annuel du bilan de l’année écoulée et de la présentation des « projets stratégiques partagés » pour les trois années à venir. Au fenua, « il y a des places à prendre, et que le meilleur gagne », dit Benoît Lecinq. Au premier rang des projets, la décarbonation, avec les appels d’offres en cours sur les fermes photovoltaïques et les concessions électriques de certaines îles.

Benoît Lecinq pense représenter une alternative à la mainmise d’EDT sur le secteur de la fourniture d’électricité. « Le changement de la loi en cours sur l’énergie et les potentiels appels d’offres de délégations de service public d’électricité peuvent amener du changement, et donc on est motivé sur ces sujets même si ça n’a pas encore fructifié. Je pense que la Polynésie a besoin de changement, et l’opérateur historique a considéré qu’il fallait rester sur des actifs de production… »

Les autres domaines d’activité de Cegélec sont le « facility management » (la maintenance) d’installations diverses, comme le CHPF ou la prison de Tatutu, et les services à l’industrie, notamment pétrolière. Là aussi, la Polynésie présente des opportunités pour Vinci.

L’hydrogène, pas avant « plusieurs décennies »

Benoît Lecinq a rencontré le ministre en charge des énergies, Yvonnick Raffin, lundi dernier, et il a été question d’un sujet dans lequel le ministre place quelque espoir pour la transition énergétique en Polynésie, l’hydrogène. C’était aussi l’objet d’une présentation faite mardi à plusieurs représentants de diverses administrations. Mais, tempère ce Polytechnicien également diplômé des Ponts et Chaussées et du MIT, « l’hydrogène, c’est un sujet à la mode, auquel Vinci s’intéresse depuis plusieurs années, et je suis moi-même le référent de Vince Énergies France pour l’hydrogène décarboné. Il y a déjà eu des expérimentations en milieu insulaire, comme la Corse dès 2012, (…) mais ça ne fait de sens que si l’origine de l’électricité qui est utilisée pour produire cet hydrogène n’est pas carbonée. » La Polynésie doit d’abord augmenter le renouvelable dans son mix énergétique, notamment par le photovoltaïque, avant d’envisager de produire de l’hydrogène à un horizon de « plusieurs décennies ».

 

Concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a : une offre « verte » avec un nouveau Swac

Vinci Aéroports était sur les rangs pour la concession aéroportuaire, dont l’attribution à Egis a été annulée il y a deux semaines suite au recours du groupement mené par la CCISM. Pas de recours pour Vinci, les marchés publics en métropole sont trop importants pour envisager de contester : « On est bons perdants », dit Benoît Lecinq, qui affirme que Vinci redéposera son offre si la concession devait vraiment être remise en jeu. Et qui met en avant l’aspect environnemental de son projet aéroportuaire puisqu’il comprend un Swac auquel d’autres structures que l’aéroport pourraient se raccorder. « On espère que la consultation ira jusqu’au bout en respectant l’équité », dit-il.

 

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