ACTUS LOCALESCULTURESOCIÉTÉ Épidémies dans le Pacifique : le nouveau bulletin de la SEO Marau Biret 2021-06-10 10 Juin 2021 Marau Biret ©MB/Radio1 Maladies, épidémies, pandémie en Polynésie et en Océanie : c’est le titre du nouveau bulletin de la Société des études océaniennes (SEO) qui est déjà disponible à la vente au prix de 1 700 Fcfp. Rencontre avec les contributeurs principaux. La nouvelle livraison de la Société des études océaniennes s’inspire de l’actualité. En couverture de ce numéro 353/354, une carte de Motu Uta qui fut à plusieurs reprises transformé en lazaret. En quatrième de couverture, une illustration du navire Andromeda des messageries maritimes dans la rade de Papeete en 1929, arborant le pavillon jaune de la quarantaine. L’ouvrage explore les différents épisodes de maladie, épidémie ou pandémie ayant touché le grand Pacifique. De la grippe espagnole dont le centenaire marquait l’année 2018, qui a fait 100 millions de morts dans le monde, au travers d’un article du Dr Geoffrey W. Rice sur la Nouvelle-Zélande ; en passant par la variole qui a tué 1 500 personnes aux Marquises en 1863-1864 ; à la lèpre qui est toujours présente en Polynésie et dont on ignore encore aujourd’hui si elle a été introduite par voie maritime. Michel Bailleul aborde les épisodes de l’histoire de Motu Uta, anciennement domaine Pomare, utilisée comme zone de quarantaine pour les navires circulant lors des différents épisodes épidémiques, notamment lors de l’épidémie de « peste de Chine » de 1900. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/06/Michel-Bailleul-01.wav Spécificité de cette édition, deux articles publiés à la fois en anglais et dans une traduction française de Michel Bailleul, qui pourraient apporter de nouveaux lecteurs, anglophones, au BSEO. Vāhi Richaud, présidente de la SEO, a pour sa part étudié les textes de loi en reo tahiti au sujet des maladies, révélant qu’il n’apparaissent qu’au moment des contacts avec les Européens. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/06/Vahi-Richaud-02.wav Vahi Richaud annonce également, dans le domaine des langues, la réédition prochaine du dictionnaire marquisien de l’évêque Dordillon, relu et dans un format plus accessible, et dans lequel il est aussi question des mots pour dire la maladie importée. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/06/Vahi-Richaud-03.wav « Par la réédition des dictionnaires des langues polynésiennes, la Société des Etudes Océaniennes participe à en raviver le goût. Cela est d’autant plus important que les locuteurs de naissance se raréfient. Savourons ces langues qui ont toute leur place au XXIème siècle. » Vahi Richaud rappelle l’importance pour la jeunesse de se réapproprier les langues régionales, qui en plus d’être une richesse elles-mêmes, donnent accès à l’histoire de notre pays. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/06/Vahi-Richaud-04.wav Enfin, cette édition comprend aussi des articles complémentaires autour du thème de l’intergenre en Polynésie et de l’histoire de la SEO. La Société d’études océaniennes, au service de la culture depuis 1917 La SEO est la plus ancienne société savante de Polynésie. Sa bibliothèque est riche de plus de 10 000 ouvrages, certains rares et précieux, qui en font la plus importante de la Polynésie française et sans doute en Océanie orientale. Les livres, pour la plupart peuvent être consultés sur place. C’est grâce à ses contributeurs mais surtout au financement du Pays que le Bulletin de la Société de études océaniennes voit le jour deux fois par an depuis 1917. Entièrement produit à Tahiti, et financé par le Pays, il est distribué gracieusement à ses membres qui paient une cotisation annuelle, et est également disponible à la vente pour le public. Cette édition a été imprimée en 500 exemplaires et est relativement volumineuse (351 pages). On peut se procurer le Bulletin pour 1 700 Fcfp, au siège de la SEO, en librairie à Tahiti, ou en formulant sa demande par e-mail. Les numéros antérieurs à 2008 sont disponibles en version numérisée. On peut également rejoindre la SEO, pour une contribution annuelle de 5 000 Fcfp (3 000 Fcfp pour les étudiants) qui inclut l’envoi du Bulletin. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)