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Ernest Sin Chan publie sa déclaration d’amour à la musique locale

©CP/Radio1

Ernest Sin Chan, docteur en psychologie clinique et spécialiste de l’ethnopsychiatrie, connu pour ses travaux sur l’identité hakka, publie un nouvel ouvrage original intitulé Musique locale et identité polynésienne. Le livre, disponible en version papier ou numérique, s’accompagne d’un album de 10 titres réalisé avec le groupe Nostaldjeuns, qui revisite plusieurs grands succès musicaux en Polynésie, locaux ou importés puis adaptés, « digérés » par une culture polynésienne en mouvement.  

Un ovni dans l’édition littéraire et musicale de Polynésie : Musique locale et identité polynésienne : entre tradition et modernité d’Ernest Sin Chan se lit non seulement en admirant les reproductions d’œuvres de Pascal Sun, mais surtout en écoutant un album « qui illustre la dimension plurielle de l’identité musicale locale ». Réalisée par le groupe Nostaldjeuns, cette collection de 10 chansons est interprétée, entre autres, par Raimana Bareille et les musiciens de Pepena, ou encore Reia Poroi. Des chansons anciennes à Dalida, en passant par Besame mucho, la valse et le reggae, qui témoignent de la vitalité de la musique polynésienne et de sa capacité à intégrer les influences extérieures.

Ernest Sin Chan, lui-même fan de musique « kaina » depuis l’enfance, porte son œil de psychologue clinicien et d’ethnopyschologue sur la façon dont les Polynésiens sont passés, depuis la colonisation, des chants traditionnels sacrés aux chants chrétiens, puis aux autres mélodies et instruments importés pour opérer une synthèse toujours renouvelée, dont la démonstration est faite par l’album compagnon du livre. « Les questions identitaires, l’évolution identitaire sont mes objets de recherche de prédilection, dit-il, le métissage en particulier. »  L’auteur veut voir dans l’évolution de la musique locale « un mouvement de transformation, de complexification, d’enrichissement dans la multiplicité d’une identité musicale polynésienne qui évolue tout en se greffant sur les sources originelles, participant ainsi à sa transmission. » Un mouvement qui a fait de la musique locale un marqueur fort de l’identité polynésienne, dit-il.

Malgré les éléments importés – rythmiques, instruments par exemple – « Il y a des choses qui sont bien spécifiques, comme les thèmes : on parle du fenua, du peuple ma’ohi, du nuna’a, il y a des thèmes qui participent à la construction de la personnalité polynésienne », dit Ernest Sin Chan.

Aujourd’hui, écrit Ernest Sin Chan, « On peut parler d’un acte quasi collectif d’adaptation à la réalité et d’intégration du traumatisme vécu suite aux changements profonds culturels et identitaires initiaux du XIXe siècle. Elle est un acte d’existence, d’affirmation de soi et de résilience. »

Quelques extraits de l’album :

 

Musique locale et identité polynésienne : entre tradition et modernité

d’Ernest Sin Chan, illustrations de Pascal Sun

Aux éditions ApyWorld, en version numérique ici

Sur chaque exemplaire se trouve un QR code à scanner pour télécharger gratuitement l’album musical de Nostaldjeuns (Ben Lehartel, Ariirai Teiva, Maiana Tehotu, Messa Hamblin, Régine Teohui-Bardou) en collaboration avec Pepena, Reia Poroi, Fabrice Cima, Cyril Tuhiti, Tiheni, Tensia, Moeho Tchong, Melinda Tahuhuterani et Dab Sin Chan.

Ernest Sin Chan sera à la librairie Odyssey le 2 juillet pour rencontrer ses lecteurs et leur dédicacer son ouvrage.

 

 

 

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1 Commentaire

  1. Redoute
    29 juin 2022 à 10h10 — Répondre

    Super Ernest! J’attends de lire ton essai avec impatience! Bravo. Tepora R.

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