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Essonne: un policier sous coma artificiel, deux autres sortis de l'hôpital

Évry (AFP) – L’un des quatre policiers visés par une attaque aux cocktails Molotov, samedi après-midi à Viry-Châtillon (Essonne), a été placé sous coma artificiel, tandis que deux autres ont quitté l’hôpital, a-t-on appris dimanche de sources policières et judiciaire.

L’adjoint de sécurité âgé de 28 ans, qui effectuait une mission de surveillance à proximité d’un feu rouge de la cité difficile de la Grande Borne connu pour ses vols à la portière avec violences, « a été placé sous coma artificiel le temps de stabiliser son état », a indiqué une source judiciaire. « Il est brûlé sur 30% de la superficie de son corps, aux mains et au visage », a-t-elle ajouté.

La gardienne de la paix de 39 ans, qui l’accompagnait dans la voiture prise d’assaut par une quinzaine d’individus, est « toujours hospitalisée pour des brûlures », mais son état suscite « moins d’inquiétude » selon la source judiciaire.

Les deux autres agents, une femme de 28 ans et un homme de 38 ans appelés en renfort, « sont sortis de l’hôpital » de Longjumeau (Essonne) samedi soir, selon deux sources policières. « Ils sont tous les deux extrêmement choqués », a précisé l’une de ces sources.

Ces violences sont survenues tout près de la cité de la Grande Borne, qui se trouve à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, à un feu rouge qui fut longtemps le théâtre d’agressions. 

Depuis plus d’un an, la mairie de Viry-Châtillon tente de reprendre le territoire aux agresseurs à ce carrefour dit « du Fournil » et y a dans ce but installé une caméra de vidéosurveillance, que les policiers attaqués étaient chargés de protéger.

« Quand on attaque des fonctionnaires qui portent un uniforme, c’est l’Etat qu’on attaque », a estimé dimanche le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas au « Grand rendez-vous » Europe 1/iTELE/Les Echos, évoquant un « symbole ».

Les sanctions seront « évidemment » sévères « puisqu’il y a à l’évidence intention non seulement de porter atteinte aux policiers » mais aussi « de porter atteinte à la vie », a-t-il affirmé, assurant toutefois qu' »il n’y a pas de zone de non-droit » en France.

Un policier devant la carcasse d'un véhicule de police incendié à  Viry-Chatillon le 8 octobre 2016 . © AFP

© AFP Thomas SAMSON
Un policier devant la carcasse d’un véhicule de police incendié à Viry-Chatillon le 8 octobre 2016

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