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Estrosi critique Hollande sur l'état d'urgence

Paris (AFP) – Christian Estrosi, président (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a réclamé un « sursaut » de l’Etat dans la lutte contre le terrorisme, reprochant à François Hollande d’avoir évoqué jeudi la levée de l’état d’urgence quelques heures avant de le  prolonger de trois mois après l’attentat de Nice.

« Il faut un sursaut. Je le demande au gouvernement », a déclaré M. Estrosi sur France Inter, quelques heures après qu’un homme eut tué 84 personnes en fonçant avec un camion dans la foule jeudi soir dans la ville dont il a longtemps été le maire. 

« Si l’heure n’est pas à la polémique, je me pose bien sûr des questions. Pourquoi l’Etat a-t-il annoncé hier (jeudi) à midi la levée de l’état d’urgence et décidé hier soir qu’il faut le prolonger de trois mois? Tout ça me paraît bien désordonné », s’est interrogé le député des Alpes-Maritimes.

« Pourquoi et comment cet homme a-t-il pu pénétrer sur la promenade des Anglais qui était pourtant piétonnisée? Combien de policiers nationaux protégeaient cet événement, là où nous réclamons des renforts depuis des mois et des mois parce que nous jugeons que leur présence est insuffisante », a poursuivi le président de la région Paca.

L’état d’urgence, décrété au soir des attentats du 13 novembre, a été prolongé à trois reprises par le Parlement. Le terme prévu par la dernière prolongation était le 26 juillet, deux jours après la fin du Tour de France cycliste.

Après avoir confirmé cette date jeudi lors de l’interview du 14 juillet, François Hollande a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi que l’état d’urgence serait finalement de nouveau prolongé de trois mois quelques heures après l’attentat de Nice.

« Après Paris, après Bruxelles, c’est à Nice que le terrorisme frappe, avant de frapper ailleurs si une fois de plus on ne prend pas conscience du fait que la France est en guerre. On l’a oublié après Charlie Hebdo et on a eu le Bataclan, on l’a oublié après le Bataclan et il y a eu Bruxelles, on l’a oublié après Bruxelles et il y a désormais Nice », a également déclaré M. Estrosi.

« Il y a des questions qui méritent d’avoir des réponses » même si « l’heure n’est pas aux polémiques. Pour l’instant consacrons-nous à panser les plaies des familles », a-t-il dit.

Christian Estrosi, résident (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et son premier adjoint Philippe Pradal le 8 juin 2016 à Nice. © AFP

© AFP/Archives VALERY HACHE
Christian Estrosi, résident (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et son premier adjoint Philippe Pradal le 8 juin 2016 à Nice

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