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Europa League: Max Meyer, le feu follet de Schalke

Berlin (AFP) – Vingt ans, du feu dans les jambes et une mentalité de leader. Max Meyer, l’un des grands espoirs du foot allemand, sera l’un des dangers dont devra se méfier Nice jeudi (21h05) contre Schalke 04 pour le premier match d’Europa League.

Avec 97 matches de Bundesliga au compteur avant même de fêter, le 18 septembre, ses 21 ans, ce milieu offensif fut la saison passée un pilier de l’équipe, incontestable dans le onze de base. Contre Nice, il sera plus probablement utilisé comme joker, pour apporter sa vivacité en fin de rencontre.

Vice-champion olympique à Rio, il a été convoqué, à peine revenu de vacances, par le sélectionneur national allemand Joachim Löw pour rejoindre l’équipe championne du monde fin août. 

Bilan: une titularisation, un match remarqué et un but contre la Finlande, en amical (2-0). Et une entrée en fin de match le 4 septembre en qualification pour la Coupe du monde en Norvège, synonyme de troisième sélection.

« Il m’a plu, il est techniquement très très bon. Il joue dans la profondeur, son jeu de passes est excellent », a commenté Löw, qui apprécie ce petit gabarit (1,73 m, 68 kg), feu follet qui déstabilise  les défenses par ses dribbles incisifs.

Ce week-end en Bundesliga contre le Bayern, celui pour qui Liverpool aurait offert — en vain — 33 millions d’euros était pourtant sur le banc de touche. 

Contre les intouchables Bavarois, le nouvel entraîneur de Schalke, Markus Weinzierl, avait en effet fait le pari de le laisser au repos, pour aligner six nouvelles recrues. Des garçons qui n’avaient encore jamais joué ensemble, dont le Français Benjamin Stambouli (ex-PSG) et l’Algérien Nabil Bentaleb (prêt de Tottenham). Meyer est entré en jeu à la 67e minute, à la place de l’attaquant néerlandais Huntelaar.

Résultat paradoxal et rare dans le football: Schalke a perdu 2 à 0, deux buts encaissés dans les 10 dernières minutes, mais l’équipe a été acclamée en fin de match par ses supporters! 

– La Champions League à 17 ans –

Pour le manager du club Christian Heidel, cette défaite a même pris la valeur d’un match référence: « A Nice, a-t-il dit, il ne s’agit pas de jouer contre Nice, mais contre le Bayern ». De quoi faire réfléchir les Azuréens.

Interrogé sur l’avenir de Meyer, ce même Heidel avait fait savoir à l’intersaison qu’il était « intransférable ». « Honnêtement, il me surprend positivement. Je ne l’ai jamais vu si fort qu’en ce moment, il est à fond », disait-il de lui en début de saison.

Conscient de sa valeur, le jeune homme a pris une nouvelle dimension en portant à Rio le brassard de capitaine de l’équipe olympique, seulement battue en finale aux tirs au but par le Brésil de Neymar.

A Schalke, « je n’ai pas le brassard, mais je veux tout de même aller de l’avant, même si je suis un jeune joueur. J’ai déjà beaucoup d’expérience, presque 100 matches de Bundesliga, je suis titulaire dans l’équipe et je veux prendre des responsabilités sur le terrain », affirmait-il la semaine dernière.

Meyer, qui avait fait ses débuts en Ligue des champions à 17 ans et sept mois, en février 2013 (1/8 de finale contre Galatasaray), se préfère en meneur de jeu axial, bien que la concurrence à ce poste soit énorme en Allemagne: « Comme 8 ou comme 10. C’est là que je vois mes points forts. J’ai besoin de toucher la balle et de prendre le jeu à mon compte. C’est vrai qu’en Allemagne, nous avons du monde dans ce secteur et qu’il sera difficile de s’imposer. Mais je peux le faire, j’ai tout à fait confiance en moi ».

Max Meyer, le 18 mars 2016 face au Suisse de Mönchengladbach Granit Xhaka lors du match de Bundesliga à Gelsenkirchen (ouest de l'Allemagne). © AFP

© AFP/Archives PATRIK STOLLARZ
Max Meyer, le 18 mars 2016 face au Suisse de Mönchengladbach Granit Xhaka lors du match de Bundesliga à Gelsenkirchen (ouest de l’Allemagne)

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