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Européennes : comment marche le scrutin ?

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MODE D’EMPLOI – Quelque 388 millions d’Européens des 28 pays de l’UE sont appelés à élire pour 5 ans 751 députés.

Pour la septième fois depuis 1979, les députés européens seront élus au suffrage universel direct. Mais pas le même jour. En France, les électeurs vivant sur le continent américain ou dans certains territoires et départements d’Outre-mer voteront le samedi 24 mai, quand les métropolitains iront aux urnes le lendemain, le 25 mai. A l’échelle européenne, les différences sont plus grandes encore. L’Europe est hétérogène, le sait, et en tient compte. Les pays membres ont donc le choix de la date pour organiser leur scrutin, entre le jeudi 2 mai et le dimanche 25. .

Un vote du jeudi au dimanche. Les premiers à se rendre aux urnes seront les Anglais et les Néerlandais. Pour les Britanniques, la raison est historique. Au début du 20e siècle, le vendredi était jour de paie. Et nombre d’Anglais dépensaient alors leur solde dans les bars. Résultat : ils n’étaient pas très frais le dimanche pour aller voter… On leur a donc permis d’effectuer leur devoir civique avant d’aller lever le coude dans les pubs.

En Irlande, pays très catholique où le dimanche est sacré, on vote toujours le vendredi. Samedi, ce seront au tour des électeurs de malte, de la Slovaquie et de la Lettonie de glisser leurs bulletins dans l’urne. Dernière spécificité, en République tchèque : les électeurs auront le choix entre voter le vendredi de 14 heures à 22 heures ou le samedi de 8 heures à 14 heures. Des horaires qui ne changent pas selon les scrutins. Pour les autres, ce sera le dimanche. Quant aux résultats, ils sont dévoilés en même temps dans chaque pays.

On vote pour qui ? Les Français enverront 74 représentants au Parlement européen. En France, le choix a été fait de diviser le pays en huit circonscriptions électorales. Le nombre de sièges à pourvoir varie selon la population des circonscriptions : 15 en Ile-de-France/Etranger, 13 dans le Sud-Est, 10 dans le Nord-Ouest, 10 dans le Sud-Ouest, 9 dans l’Ouest, 9 dans l’Est, 5 dans le Massif central/Centre, 3 en Outre-Mer.

>> La carte de France des circonscriptions et leur nombre d’élus (Crédit :parlement européen)

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Au nom de la parité, chaque liste est composée d’une alternance de candidats des deux sexes. Les eurodéputés seront désignés, circonscription par circonscription, au scrutin à la proportionnelle, entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. Dit autrement, si, dans une circonscription offrant 10 sièges, une liste recueille 60% des suffrages et une autre 40%, la première liste obtiendra six sièges et l’autre quatre. Chaque liste répartira ses sièges en fonction de l’ordre des candidats sur la liste (la tête de liste en premier, puis le deuxième sur la liste, etc.).

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Et pourquoi ? A la différence des Parlements nationaux, celui de l’Europe n’a pas le droit de déposer un projet de directive. Cette attribution appartient à la Commission européenne, véritable patron de Bruxelles. Charge ensuite aux parlementaires de débattre et voter les textes. Pour y remédier et donner davantage de poids politique au Parlement, il a été décidé que, pour la première fois de l’histoire, le futur patron de l’organe exécutif de l’Union européenne sera élu par les parlementaires européens. Celui qui succèdera à José Manuel Barroso (photo) – ils sont six en lice : Jean-Claude Juncker, du Parti populaire européen (PPE), Martin Schulz, du Parti socialiste européen (PSE), Guy Verhofstadt, de l’Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe, Franziska Keller, épaulée de José Bové, pour les Verts, Alexis Tsipras, du Parti de la gauche européenne – gagnera ainsi en légitimité et en poids politique, ce qui fait dire à l’eurodéputé UMP Alain Lamassoure, que le futur patron de la commission pourra « parler d’égal à égal avec Merkel ou Poutine ».

Les 751 députés européens élus siégeront à partir du 1er juillet et l’une de leur première tâche sera donc d’approuver à la majorité absolue la nomination du président de la Commission européenne, proposé par les 28 dirigeants au Conseil européen.

Source : Europe1

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