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LE CONSERVATOIRE ARTISTIQUE TE FARE UPA RAU PRÉSENTE Âià, par la troupe ‘Ori i Tahiti Marae Arahurahu, à Paea Chaque samedi de juillet 2019 (les samedi 06/13/20/27) et le samedi 3 août 2019 à 15:45 Production : le CAPF avec le soutien du Ministère de la Culture Réalisation : le groupe ‘Ori i Tahiti.
I – Un moment exceptionnel de partage de la Culture LE SIXIEME GROUPE PRODUIT PAR LE CAPF SUR LE MARAE ARAHURAHU – Le Conservatoire artistique de la Polynésie française, Te Fare Upa Rau, propose au grand public Âià : un spectacle produit grâce au soutien du Ministère de la Culture, et réalisé au plan artistique par la troupe Ori i Tahiti, lauréate du Heiva 2018 et dirigée par Teraurii PIRITUA. Ce spectacle sera donné chaque samedi de juillet (6/13/20/27) et le samedi 3 août 2019 à 15:45 sur les espaces du marae Arahurahu à Paea (pk 22.5). Ori i Tahiti est le sixième groupe produit par les équipes du CAPF en six ans après O Tahiti E (2014), Toakura (2015), Tamariki Poerani (2016), Temaeva (2017) et Hitireva (2018).
II – Présentation des artistes PLUS DE 80 DANSEURS, MUSICIENS, CHANTEURS ET ‘ÖRERO – Le thème, écrit par Tane RAAPOTO s’intitule Âià. Le spectacle s’articule autour de quatre tableaux et mettra en scène plus de 80 artistes (52 danseurs et danseuses, 15 musiciens, 7 chanteurs, 2 ‘örero : Joachim TAMA et Karine TAEA et un pupu himene). Les compositeurs des chants sont Teraurii PIRITUA et Tamatoa KAUTAI (qui ont d’ailleurs remporté, lors du Heiva 2018, le prix des meilleurs compositeurs et le prix du meilleur aparima pour « Hui metua »). Le chef d’orchestre et compositeur des pehe est Tamatea TERAA. Les chorégraphies sont signées Teraurii PIRITUA, Kelly TEROROTUA, Poerava TAEA et Francky TEHIVA. Les costumes ont été créés par Teraurii PIRITUA à partir de matériaux locaux. Les couleurs du spectacle seront pour l’essentiel le marron, l’ocre, le jaune et le vert, afin de représenter la terre dans tous ses états.
III – Accessibilité du spectacle 848 PLACES POUR CINQ REPRESENTATIONS – La réalisation du spectacle « Âià » est possible grâce au soutien de fidèles partenaires de production avec, en premier lieu, le Ministère de la Culture, qui soutient cette démarche depuis six ans. Sont également de précieux partenaires différents services et établissements du Pays : le service du Tourisme, affectataire de la gestion du site; le service des Moyeux généraux (SMG/Présidence) pour le montage et démontage des deux tribunes qui accueilleront le public, avec une capacité de 848 places; les directions de l’Equipement et de la Maison de la Culture, pour leur aide logistique.
TARIF UNIQUE : 2.000 XPF/personne
Billetterie sur www.ticketpacific.pf , dans les magasins Carrefour Faa’a, Punaauia et Arue et à Radio 1/Tiare FM à Fare Ute et enfin sur place, 1h15 avant le début de chaque spectacle (Frais web : +100 Fcfp par billet acheté en ligne).
IV – Âià, la Patrie : un regard en profondeur – Âià (la patrie), n’est pas un terme utilisé aussi fréquemment que fenua (la terre). Seul ce dernier a retenu l’attention de tous. Ainsi, c’est seulement l’hymne national qui met en avant la notion de patrie. Sans vouloir privilégier une notion par rapport à l’autre, notre réflexion porte sur la définition de la patrie par opposition à la terre ? Quelle différence y a-t-il entre ces deux concepts dans l’univers Maòhi ? – Les termes âià et kaina ont une origine linguistique commune. Pourtant, l’un est devenu un sobriquet pour qualifier quelqu’un avec peu de manières, qui ne fait pas attention à son « look », un « paùmotu ». Or, un équivalent sémantique de kaina (selon le contexte dans lequel il est utilisé) serait compatriote, désignerait un natif. Aussi, il n’y a rien d’amusant dans l’expression : « lui, c’est un marquisien », « lui, vient des îles sous le vent », « lui, vient des australes ». Le natif (le kaina) est quelqu’un qui sait exactement d’où il vient. Nous devrions donc tous nous résoudre à connaître d’où l’on vient pour nous souvenir de notre patrie. – Cette réflexion a retenu l’attention du groupe Ori i Tahiti, qui souhaite, à présent rappeler à chacun le sens et la valeur du concept véhiculé par le mot âià. Le groupe tentera de développer cette thématique en la définissant de manière générale, puis à travers le prisme sociologique et identitaire. – Nos traditions soulignent que Havaii est la mère des terres, la matrice qui a généré les dieux. Si tel est le cas, la terre est alors à l’origine de l’homme qui, à son tour l’a structuré en vaa mataèinaa (districts). Le placenta, une fois en terre devient le nombril d’une personne. Le lieu ainsi choisi pour recevoir le placenta devient la patrie de cette personne. Par conséquent, le lien qui unit un homme à sa terre trouve son origine au sein de sa patrie. C’est ce bout de terre, au cœur d’un district, que l’on nomme « patrie ». Si les paripari fenua définissent les frontières d’un district, ce sont ces mêmes repères naturels qui définissent la patrie. On trouvera ainsi : le nom d’une montagne, d’une vallée, d’une rivière, d’une place de rassemblement, d’une pointe, d’un lagon, d’une passe. C’est cette beauté qui fleurit depuis l’intérieur des terres jusqu’aux eaux intérieurs qui émouvra le cœur du natif. Ceci deviendra son havre et lui montrera le sens de la vie. Ce lieu est le socle même qui donnera naissance à sa conscience et son identité. Voilà donc une définition succincte de ce que représente la patrie. Lorsqu’une personne se reconnait en tant que taata âià (natif), il se reconnait alors comme un enfant du pays. C’est à ce moment précis que l’adage « a hiò i to mouà » (vois ta montagne) prend son sens. – Observons à présent le concept de âià (patrie), à travers le prisme Maòhi. La terre, c’est la terre mère, elle est donc comme une mère. Dans la vraie vie, nous avons chacun une mère et ce qui la distingue d’une autre, c’est bien le nom qu’elle porte. Si la terre représente la mère, la patrie, quant à elle, représente l’amour qu’elle nous porte. Le nom que porte cet amour, c’est le nom de cette patrie. En acceptant cet amour, nous comprendrons davantage ce que représente la terre mère. Rapelons à cet effet, lorsque l’on se retrouve loin de chez soi, ce n’est pas son île que l’on pleure mais davantage sa famille, sa maison, sa patrie, la vie qu’on y a bâtit. Voilà un aperçu de toute la force que porte ce mot. – Le thème a pour but de rappeler le sens du concept de patrie, plus précisément dans la conception Maòhi. Comme nous le décrivions plus haut, c’est en acceptant l’amour de sa patrie que nous comprendrons davantage ce que représente notre terre mère.
V – Le déroulé du Spectacle Lecture du thème Premier tableau : Introduction I – 1. ORERO : Joachim / Karine I – 2. TARAVA TAHITI : « Maòhi iti e » I – 3. OTEA AMUI 1 : « Te âià, tahi ia tuhaa o te hoê fenua » I – 4. ORERO : Joachim Deuxième tableau : MURIHERE II – 1. ORERO : Karine II – 2. Himene – Ruàu : « Murihere, e here hope òre » II – 3. Apa rima âmui : « Murihere » II – 5. ORERO: Joachim / Karine Troisième tableau : TAVAI III – 1. Oteà âmui 2 « Te tamaiti âià » III – 2. ORERO: Karine III – 3. Ôteà vahine : « Te reo teie o to òe fenua » III – 4. APARIMA vahine : « Te tiaì noa ra vau i te tamaiti ta ù i tavai » III – 5. ORERO: Joachim Quatrième tableau : ÂIÀ IV – 1. Ôteà TANE : « Ei aho, ei toto, e vai, ei varua » IV – 2. ORERO: Joachim / Karine IV – 3. APARIMA VAVA : « Ei aho, ei toto, e vai, ei maa, e tamau ai te ora i te ora i roto i te taata » IV – 4. APARIMA âmui 2 : « Âià » IV – 5. TARAVA TAHITI : « Maòhi iti e » IV – 6. TAKOTO