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Exhibition présumée: l'eurodéputé Robert Rochefort parle d'"accusations non fondées"

Paris (AFP) – Le député européen MoDem Robert Rochefort, interpellé la semaine dernière pour exhibition sexuelle présumée dans un magasin de bricolage, a affirmé mardi dans un communiqué qu’il s’agissait « d’accusations non fondées ».

« Les pires atrocités continuant à être diffusées, je tiens à affirmer aujourd’hui le non-fondement de ces accusations », écrit-il dans un communiqué, expliquant qu’il a confié la défense de ses intérêts à Me Emmanuel Pierrat.

L’eurodéputé de 60 ans, ex-directeur du Credoc, avait été interpellé mercredi après avoir été surpris dans un magasin de bricolage à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) en train de se masturber, selon une source proche de l’enquête. Celle-ci avait précisé que des « enfants » se trouvaient à proximité, mais qu’ils n’avaient « rien vu ».

Selon Me Pierrat, il ne s’agissait pas à proprement parler d' »enfants », mais « d’adolescentes de 15 ans et plus », qui « se trouvaient à l’autre bout du magasin et qui par conséquent n’avaient rien pu voir ».

Dans le communiqué diffusé mardi, M. Rochefort explique que les faits « se sont produits dans un contexte où (il a) été frappé, violemment jeté à terre par une personne ne faisant pas partie de l’établissement ».

Un homme présent dans les rayons et qui, semble-t-il, l’a surpris en fâcheuse posture, s’est en effet « jeté sur lui et l’a roué de coups de poing et de coups de pied », souhaitant « faire justice lui-même au lieu d’appeler les vigiles », a déploré l’avocat qui se réserve le droit de porter plainte contre lui.

En attendant, ce même individu a porté plainte contre M. Rochefort, « ce qui n’est pas le cas du magasin, ni d’autres clients », a précisé Me Pierrat.

M. Rochefort a reconnu « une partie des faits reprochés » en garde à vue, a-t-il dit. Une source proche de l’enquête avait indiqué vendredi que l’élu avait dit aux policiers avoir « besoin de se masturber » quand il était « en situation de stress ».

« Une proposition de composition pénale (mesure alternative à des poursuites) lui a été proposée par le parquet », mais M. Rochefort « ne prendra pas sa décision avant plusieurs jours », selon Me Pierrat. Cette option permettrait à l’élu d’éviter un procès public. « Nul doute que dans ce dossier, mon client paye son statut » d’élu, a estimé le conseil, estimant que d’autres justiciables, dans pareil cas, n’auraient écopé « que d’un rappel à la loi ».

Pour des faits d’exhibition sexuelle, Robert Rochefort risque une amende pouvant aller jusqu’à 1.000 euros et peut éventuellement faire l’objet d’une injonction de soins. 

Robert Rochefort le 25 juin 2015 à Paris. © AFP

© AFP/Archives REMY GABALDA
Robert Rochefort le 25 juin 2015 à Paris

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