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Face aux rumeurs, la famille de Jacques Chirac appelle au respect de "sa tranquillité"

Paris (AFP) – La famille de Jacques Chirac a réagi vigoureusement aux nombreuses rumeurs faisant état du décès de l’ancien président de la République, assurant qu’il était toujours hospitalisé mercredi et appelant « instamment » au respect de « sa tranquillité ».

Jacques Chirac est toujours hospitalisé à Paris pour une infection pulmonaire, a déclaré  à l’AFP le gendre de l’ancien président, Frédéric Salat-Baroux. « Il n’y a rien de plus à ajouter, le président Chirac est traité pour une infection pulmonaire et je veux rendre hommage à l’exceptionnelle qualité des équipes médicales » de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, a-t-il dit.

L’époux de Claude Chirac, la fille de l’ancien chef de l’Etat, a « demandé instamment qu’on respecte sa tranquillité ».

« Dans quel monde vit-on où l’on soit contraint de rappeler ces principes fondamentaux d’humanité et de respect ? », s’est indigné M. Salat-Baroux, ancien secrétaire général de l’Elysée quand M. Chirac était président.

Les rumeurs les plus folles ont circulé dans Paris mardi soir et mercredi matin, certaines faisant état de photos prises par des paparazzi et montrant la famille Chirac sortir, éplorée, de l’hôpital.

L’ancienne ministre Christine Boutin a elle tweeté mercredi midi: « Mort de #Chirac ». Un tweet qui lui a valu de nombreux commentaires ulcérés.

Ces rumeurs ont néanmoins mis toutes les rédactions des médias et la twittosphère en émoi.

Mais, contrairement à ce qui a été affirmé par certains journalistes, selon lesquels la famille Chirac attendait le retour du président François Hollande des Etats-Unis pour annoncer le décès, le chef de l’Etat, qui était en déplacement aux Nations-Unies à New York, n’a pas abrégé son voyage et est rentré mercredi à la mi-journée à Paris, comme prévu, a précisé son entourage.

– Dernier « vrai président » –

Jacques Chirac, 83 ans, a été pris en charge dimanche matin à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière pour le traitement d’une infection pulmonaire. Son retour du Maroc, où il séjournait avec son épouse Bernadette, avait été avancé de 24 heures sur avis des médecins, selon un proche.

Depuis, très peu d’informations ont filtré sur son état. Dimanche, son gendre avait précisé qu’il était conscient et qu’il resterait hospitalisé « dans les prochains jours ». Lundi matin, l’entourage de l’ancien président avait sobrement indiqué qu’il n’y avait pas de nouvelle information à donner.

Depuis son départ de l’Elysée en mai 2007, M. Chirac, victime d’un accident vasculaire cérébral en 2005, a déjà été hospitalisé à plusieurs reprises. 

Comme à chacune de ses hospitalisations, son précédent séjour à la Pitié, en décembre 2015, pour « affaiblissement » avait déjà été l’occasion des rumeurs les plus fantaisistes.

Il a par ailleurs été fortement éprouvé par la mort de sa fille aînée, Laurence, en avril. Ses proches faisaient cependant état ces dernières semaines d’une amélioration de son état de santé.

Depuis l’annonce de son hospitalisation dimanche, les messages de sympathie se sont multipliés dans la sphère politique. 

François Hollande a ainsi témoigné du « soutien » de la Nation envers l’ancien président. « J’ai une pensée en cet instant pour lui dire notre soutien dans l’épreuve qu’il traverse », a déclaré l’actuel chef de l’Etat, lors de son discours d’hommage aux victimes du terrorisme, lundi aux Invalides.

Les principaux candidats à la primaire de la droite ont eux aussi fait part dès dimanche de leur soutien et exprimé des voeux de bon rétablissement. 

« C’est un homme qui recherchait l’unité de son pays. Il a essayé d’éviter les fractures, les affrontements les plus importants », a souligné de son côté mercredi François Bayrou, invité de l’émission « Questions d’info » LCP-Le Monde-France Info-AFP. « Parfois j’ai été dans des moments de tension avec lui, je l’ai affronté », a-t-il confié, disant avoir ressenti « la sensibilité de l’homme qu’il dissimulait sous une carapace très importante ». « Au-delà de cette carapace, de cette défense, il y a un homme très sensible que la vie n’a pas épargné… »

Tout en décochant ses flèches à l’adresse de ses successeurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, Florian Philippot, vice-président du Front national, a estimé que Jacques Chirac « demeure dans l’inconscient politique français » comme le dernier « vrai président ».

L'ancien président Jacques Chirac le 21 novembre 2014 au musée Quai Branly à Paris. © AFP

© POOL/AFP/Archives PATRICK KOVARIK
L’ancien président Jacques Chirac le 21 novembre 2014 au musée Quai Branly à Paris

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