Deux nouveaux blessés au « banc des Chinois » © Laurent Bitouzet (illustration)
La fête a tourné au cauchemar dans le lagon de Punaauia samedi 10 mai. Un adolescent de seize ans a perdu l’usage de ses membres après avoir plongé dans une zone très peu profonde du lagon lors d’une sortie sur un « fare flottant ». Le même jour, un homme de 60 ans a, pour les mêmes raisons, perdu l’usage de ses jambes. Depuis l’exploitation de cette activité au lieu dit « le banc des Chinois », plusieurs autres accidents sont à déplorer, dont un mortel.
Teva Sylvain est le propriétaire de la pirogue d’où l’adolescent s’est grièvement blessé, mais également le président du syndicat qui réunit tous les exploitants de pirogues de loisir. Pour lui, ce drame fait ressurgir l’absence d’une réglementation qui, à défaut d’éviter les accidents, permettrait d’établir clairement les responsabilités.
Une réglementation existe bien, c’est le Port autonome qui l’a mise en place. Mais elle ne concerne ne pas l’activité nautique en tant que telle mais juste la bonne utilisation de l’espace maritime dont le port a la gestion comme nous l’explique Mario Banner, son directeur.
Ce drame ne fait pas les affaires des piroguiers qui s’inquiète de leur avenir. Parmi leur plus grand opposant, le maire de Punaauia qui a déjà pris un arrêté pour interdire l’utilisation du ponton de la marina communale pour accéder aux pirogues. Avec ces nouveaux accidents, d’autres mesures pourraient suivre.