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Fifo 2023 : Marie-Hélène Villierme prend la présidence du jury

Le président du jury du Fifo 2023, l’écrivain Alain Mabanckou, n’a finalement pas pu venir au fenua pour raisons de santé. C’est la réalisatrice et photographe Marie-Hélène Villierme qui le remplace. 

Marie-Hélène Villierme, photographe et réalisatrice (elle a notamment signé L’élu du peuple, Pouvanaa te metua, Prix du public au Fifo 2012), remplace au pied levé l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou à la présidence du jury de cette 20e édition. L’organisation a appris samedi que l’auteur, qui vit et enseigne en Californie, avait été testé positif au Covid et ne pouvait assumer ses fonctions.  Marie-Hélène Villierme, qui faisait déjà partie du jury cette année, en prend la présidence : « C’est un honneur », dit-elle, et une importante responsabilité. « On découvre les films à partir de demain, nous sommes en visionnage tous les matins de 8 heures à midi jusqu’à vendredi. Les après-midi sont ensuite consacrées aux délibérations. »

Cette édition, dit-elle, propose des films d’une « grande diversité de sujets » : « C’est là le challenge, juger quand il y a des registres très différents », dit la nouvelle présidente du jury. Mais le travail du jury devrait être considérablement facilité par sa composition, dit-elle aussi. Tous les jurés sont des auteurs déjà primés lors des précédentes éditions, et ils ne découvrent pas l’Océanie à la descente de l’avion : « On est déjà plus ou moins tous sur la même page, c’est un atout, qui doit permettre une analyse plus fine des thèmes. »

Le festival, dit aussi Marie-Hélène Villierme, évolue sans cesse depuis 20 ans et a su « rebondir » lors de la crise sanitaire en présentant une version digitale qui lui a permis, paradoxalement peut-être, de « s’extérioriser, de gagner en ampleur ». Cette année, elle se réjouit tout particulièrement de la présence du jury Jeunesse, de la gratuité pour les jeunes de 20 ans, et de la parole donnée à la « génération Fifo », celle qui est entrée dans les métiers de l’audiovisuel après avoir découvert l’univers du documentaire océanien à l’adolescence. Ce qui veut dire que « le Fifo peut encore s’ouvrir aux productions des jeunes, aux premiers films de très jeunes réalisateurs qui ont peu de moyens. »  Mais le Fifo, dit-elle, doit rester centré sur le documentaire et laisser la fiction à la marge : « C’est une fenêtre, un genre qui permet de se questionner, c’est important dans une société qui change. L’Océanie est encore une région à découvrir, il faut encore montrer et cultiver le lien entre ses cultures, car le public a encore besoin de comprendre, et de se réconcilier avec notre histoire. »

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