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Fillon, « en colère », juge la présidentielle « encore gagnable »

Paris (AFP) – François Fillon, « homme en colère » depuis qu’il est pris dans la tourmente des emplois supposés fictifs de son épouse, dénonce « une manoeuvre judiciaire », tout en estimant la présidentielle « encore gagnable », devant plusieurs éditorialistes de la presse écrite.

« Avoir 90% des médias contre vous, c’est inouï », a affirmé le candidat de la droite se présentant comme « un homme en colère », devant des journalistes, notamment du Monde, du Figaro et du Point.

A propos de l’affaire qui l’atteint, l’ex-Premier ministre parle d’une « crise de régime d’une extrême gravité ». « Le système se délite », « tout était prêt pour attaquer Nicolas Sarkozy. Il n’est pas candidat, c’est donc moi », estime-t-il.

Il réaffirme que le Parquet national financier, qui s’est saisi de l’affaire au lendemain de la première une du Canard enchaîné sur les emplois supposés fictifs de sa femme, avait « bafoué le principe de la séparation des pouvoirs ».

Tout « était légal », a-t-il réaffirmé.

M. Fillon juge que les électeurs qui lui sont fidèles « n’ont pas envie de (Emmanuel) Macron et n’admettent pas que la droite, idéologiquement majoritaire dans le pays, puisse être battue par le Front national pour des raisons politico-judiciaires ».

Selon lui, la présidentielle « est encore gagnable » parce qu’ »elle se joue dans les quinze derniers jours », au mois d’avril, et que les critères seront « la solidité et la stature ».

Le candidat de la droite s’en prend particulièrement à Emmanuel Macron, qui le devance désormais dans les sondages et est donné finaliste derrière Marine Le Pen.

« Macron ? Personne ne lui demande le nom de ses clients. A côté de lui, je suis un petit besogneux (…) Je donnerai la liste de mes clients si Macron donne la sienne », affirme le fondateur de la société 2F Conseil. « Macron aura des problèmes, il a manié trop d’argent ».

Il indique également s’être entretenu avec Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. « Sarkozy m’a soutenu parce qu’il a vu qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Juppé a été très clair : il n’avait pas envie de repasser dans la lessiveuse », a-il affirmé.

Quant à François Bayrou, le président du MoDem qui l’a accusé d’être « sous l’influence des puissances de l’argent », « il ne m’a même pas téléphoné », regrette-t-il.

François Fillon le 8 février 2017 à  Athis-Mons. © AFP

© POOL/AFP/Archives THOMAS SAMSON
François Fillon le 8 février 2017 à Athis-Mons

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