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Fillon/Axa: « une sale odeur de trafic d'influence », juge Marine Le Pen

Paris (AFP) – Marine Le Pen a dit jeudi sentir « une sale odeur de trafic d’influence » et de « conflit d’intérêts » au sujet de la mission de conseil effectuée par François Fillon auprès de l’assureur Axa, un des clients de sa société « 2F Conseil ». 

« Il y a derrière tout ça une sale odeur de trafic d’influence peut-être, de conflit d’intérêts à tout le moins », a fustigé la candidate FN à la présidentielle sur le plateau de l’Émission politique sur France 2. 

« Que ce soit pour M. Fillon ou que ce soit pour M. Macron », Marine Le Pen s’est insurgée contre « des hommes politiques qui se servent de leurs responsabilités, de leur mandat ou de leurs responsabilités ministérielles pour avantager des petits copains ou alors qui se font remercier peut-être après les avoir aidés ». 

Pour la candidate frontiste, le fait que François Fillon ait pu travailler pour Axa « pose un vrai problème ». Elle se demande « si dans son programme, la suppression de la Sécurité sociale qui va évidemment bénéficier aux compagnies d’assurances, ça n’est pas aussi la contrepartie des sommes qui lui ont été versées ».

Le Front national est lui-même visé par une information judiciaire, pour des assistants parlementaires soupçonnés d’avoir travaillé uniquement pour le parti alors qu’ils étaient rémunérés par le Parlement européen. Mme Le Pen a commencé à restituer 300.000 euros pour le salaire de deux assistants.

A ce propos, cette dernière s’est dite « tout à fait innocente de ces accusations ». « Cette situation n’a strictement rien à voir » avec celle de son adversaire François Fillon. 

Interrogée sur l’emploi passé de son compagnon Louis Aliot en tant qu’assistant parlementaire, Marine Le Pen a rétorqué que M. Aliot « est avocat et docteur en droit ».  

Selon Mediapart, Mme Le Pen a salarié un temps Louis Aliot, vice-président du parti, en lui versant plus de 5.000 euros brut par mois pour un temps partiel de 19,25 heures par semaine. 

Concernant la somme qualifiée par les journalistes d’élevée pour un mi-temps, la candidate à la présidentielle a acquiescé : « C’est beaucoup comme salaire, comme celui de M. Pujadas », co-animateur de l’émission, « ou celui des journalistes de France TV », les Français « doivent considérer que c’est beaucoup ». 

« Les Français font bien la différence entre M. Fillon et moi », a-t-elle affirmé, ajoutant que il n’y avait « pas d’enrichissement personnel » la concernant, et que « nos assistants travaillent ». 

La candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, sur le plateau de

© AFP Thomas SAMSON
La candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, sur le plateau de « L’Émission politique » sur France 2, le 9 février 2017 à Saint-Cloud

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2 Commentaires

  1. Iritahua
    10 février 2017 à 6h06 — Répondre

    Aussi pourri l’un que l’autre, or, que la population souffre de la pauvreté 600 000 XPF même pas 3 jours par semaine. Bravo le Front National.

  2. simone grand
    10 février 2017 à 8h35 — Répondre

    quand on a détourné les crédits européens pour ses intérêts personnels, on ne peut faire la leçon à qui que ce soit

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