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Formation : le CléA s’installe au fenua

La vice-présidente du FPG, Lucie Tiffenat, avec plusieurs salariés polynésiens certifiés du Cléa. ©C.R.

Le Fond paritaire de gestion et l’organisme Format Pro ont fait le bilan, hier, de la première année de mise en place du CléA. Ce certificat professionnel permet d’évaluer, et éventuellement de compléter, un « socle » de compétences fondamentales, utiles dans tous les secteurs d’activité. Objectif : sécuriser les parcours professionnels, et permettre aux employeurs de tirer le meilleur de leurs équipes.

Communiquer avec ses collègues, effectuer des calculs mathématiques basiques, utiliser les outils numériques, apprendre ou respecter des règles d’hygiène et de sécurité… Ces compétences, beaucoup les développent au cours de leur vie professionnelle mais ont souvent du mal, en l’absence de diplômes scolaires ou de qualification formelle, à les démontrer à un employeur. L’idée du CléA, créé en 2015 par les partenaires sociaux métropolitains, est justement d’évaluer ces connaissances. Et donc permettre aux salariés et aux demandeurs d’emploi de les compléter, si besoin, par des formations ciblées.

Ce certificat a sans surprise intéressé les syndicats et le patronat polynésiens, réunis au sein du Fond paritaire de gestion. À partir de fin 2019, le FPG a donc soutenu un organisme local, Format Pro, dans son initiative de développement et d’adaptation du CléA au fenua. Un an plus tard, un premier bilan « très encourageant » a été tiré, hier, par les partenaires sociaux. 72 salariés sont déjà entrés dans la démarche, qui passe par un rendez-vous préparatoire, une journée d’évaluation et une séance de restitution et d’analyse des résultats. Pour la dirigeante de Format Pro, Aurélie Lecoq, l’objectif est avant tout « d’aider les salariés à sécuriser leur parcours professionnel », pourquoi pas avancer dans leur carrière. Mais les entreprises y trouvent aussi leur compte en relevant dans leurs équipes, les points forts et les marges de progression de chacun.

Formation « sur-mesure »

L’évaluation peut déboucher sur une obtention immédiate du certificat professionnel. Mais dans beaucoup de cas – une soixantaine pour ce qui est des premiers candidats polynésiens – une partie des connaissances et compétences évaluées sont à consolider. Le salarié, qui bénéficie d’une prise en charge de la formation par son entreprise ou par le FPG, ou le demandeur d’emploi – le CléA pourrait à terme intéresser le Sefi – se voit alors proposer un « parcours de certification individualisé ». Du sur-mesure, donc. Les travailleurs parlant principalement le tahitien, le paumotu ou le marquisien, ont même la possibilité de passer l’évaluation avec un traducteur pour valider les domaines de compétences autres que la « communication en français ». Quitte à, s’ils le souhaitent et que leur objectif professionnel le nécessite, bénéficier d’une mise à niveau linguistique par la suite.

Pour mettre en place la certification et l’adapter aux enjeux polynésiens, un partenariat a été noué entre Format Pro un organisme national, l’Infrep. Son représentant, Sebastien Dubost explique que le CléA est devenu une « vraie plus-value » sur le marché du travail métropolitain et est de plus en plus associé à des formations « métiers ». Le responsable tire lui aussi un bilan est positif de cette année d’expérimentation en Polynésie. « Il y a un véritable impact pour les bénéficiaires, tant sur le plan personnel que professionnel », assure-t-il.

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Journal de 12:00, le 20/10/2020

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