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Fritch règle une ardoise de Flosse pour redevenir ordonnateur des comptes du Pays

Le dernier journal officiel révèle que le président du Pays, Edouard Fritch, est désormais ordonnateur des comptes du Pays. Une fonction que l’actuel président ne pouvait pas exercer tant qu’il restait impliqué dans le volet financier de l’affaire des emplois fictifs. Or, il s’avère que le leader du Tapura est récemment sorti de cette affaire en réglant seul l’intégralité des « débets » qu’il devait rembourser solidairement avec Gaston Flosse et Gustave Heitaa.

Deux arrêtés publiés mardi au dernier journal officiel de la Polynésie française ont révélé que le président du Pays, Edouard Fritch, était de nouveau en capacité d’être « ordonnateur » des comptes du Pays. Une qualité habituellement dévolue au président du Pays, qui détient un pouvoir de décision financière sur toutes les dépenses de la collectivité. Mais depuis 2013, ce sont les vice-présidents de la Polynésie, Nuihau Laurey, puis Teva Rohfritsch, qui sont les ordonnateurs des comptes de la Polynésie française. Gaston Flosse et Edouard Fritch étant « suspendus de cette qualité » depuis qu’ils ont été déclarés « comptables de fait » dans le volet financier de l’affaire des emplois fictifs.

Dans ce volet, moins connu que le volet pénal, Gaston Flosse et une vingtaine d’élus et de syndicalistes ont été condamnés définitivement et solidairement en 2017 à rembourser 231,5 millions de Fcfp de salaires indus -les fameux « débets »– à la Polynésie française. Il s’agit plus précisément de 14 décisions dans lesquelles le leader du Tahoeraa est à chaque fois condamné avec un ou plusieurs de ses anciens contrats cabinets à rembourser solidairement une partie des 231,5 millions. L’une de ces décisions concerne la période du 18 mai 2001 au 9 juin 2004 et implique Gustave Heitaa et Edouard Fritch pour un montant total de 7,48 millions de Fcfp.

Or, selon les informations recueillies par Radio 1, Edouard Fritch a fini par régler seul le remboursement solidaire de ce dossier -donc la part de Gaston Flosse et de Gustave Heitaa- pour enfin sortir définitivement de cette affaire et retrouver sa capacité à être ordonnateur des comptes du Pays.

Le toilettage du statut attendu sur ce point

Pour l’anecdote, l’un des article du futur toilettage du statut qui sera bientôt examiné pour avis par l’assemblée de la Polynésie française concerne justement la suspension de la qualité d’ordonnateur des comptes de la Polynésie française.

Jusqu’ici, en cas d’incapacité du président du Pays à être l’ordonnateur -ce qui était le cas jusqu’à récemment- seul le vice-président pouvait le suppléer. « Cependant, celui-ci peut être absent, empêché, voire également suspendu en sa qualité d’ordonnateur du budget de la Polynésie française », précise le toilettage qui indique : « une telle situation ne s’est pas présentée pour le moment mais par application du principe de précaution et pour garantir le fonctionnement régulier des institutions, il conviendrait de prévenir ce type d’événement ».

Le futur toilettage du statut vient donc préciser qu’à l’avenir n’importe quel ministre du gouvernement pourra également se voir déléguer cette qualité.

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8 Commentaires

  1. tamatea
    7 novembre 2018 à 5h54 — Répondre

    Ma question :d’ou Vienne les 23 millions qu’a Sorti Edouard pour payer la dette des deux zozo Sachant qu’un président ne gagne pas des millions par mois .that is a question

    • Maraamu
      7 novembre 2018 à 8h27 — Répondre

      Bonne question. D’où viennent donc ces 231,5 millions? Il a gagné à €uromillions?
      Lorsque nous devons déposer ou retirer des grosses sommes dans n’in’importe quelle banque de la place nous devons justifier de la provenance ou de la destination des fonds.
      Le statut devrait interdire à toute personne ayant des dettes non payées à être disqualifiée d’office de siéger à l’assemblée.

  2. tutea
    7 novembre 2018 à 6h15 — Répondre

    eh ben, il a du poignon le fritch, enfin, notre poignon a nous ! qui c’est qui paie ? nous le peuple !

  3. Gilles
    7 novembre 2018 à 7h36 — Répondre

    C’est pas clair ! Combien a payé exactement E. Fritch pour retrouver sa capacité d’ordonnateur ? Merci pour la réponse.

    • 7 novembre 2018 à 8h37 — Répondre

      Bonjour, comme indiqué dans cet article : 7,48 millions de Fcfp.

      • Maraamu
        7 novembre 2018 à 10h47 — Répondre

        Ce n’est donc pas un remboursement, mais une simple amende. Le remboursement aurait été de payer les 231,5 millions.
        Est-ce que le territoire va récupérer cette argent versé par Mr Edouard Fritch?
        Est-ce que cela figurera au budget du territoire?
        Et le reste du « préjudice » que les « emplois fictifs » ont fait subir au territoire sera-t-il compenser dans son intégralité avec les amendes?
        Ce n’est quand même pas éthique que des personnes ayant été condamnées pour de tels faits puissent encore se présenter à des élections, être élus, et décider d’engager des dépenses au nom du peuple polynésien.

        • 7 novembre 2018 à 15h19 — Répondre

          Bonjour, je vous invite à lire nos anciens articles sur le sujet pour bien comprendre cette affaire :
          https://www.radio1.pf/flosse-et-ses-emplois-fictifs-condamnes-a-rembourser/
          La somme remboursée par Edouard Fritch ne porte que sur le seul des quatorze jugements l’impliquant dans cette affaire à hauteur de 7,48 millions sur le total des 231,5 millions. Sur vos autres questions, oui s’agissant d’un « remboursement » à la Polynésie comme nous l’avons écrit, cet argent sera récupéré par le territoire, figurera au budget et le reste des débets qui doit encore être remboursé servira à compenser le préjudice total. Cdlt.

  4. TATAHI
    7 novembre 2018 à 9h26 — Répondre

    Lisez bien l’article c’est écrit noir sur blanc! 7.48 millions de Fcfp!

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