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Flosse mis en examen dans l’affaire du Ranelagh

© Vaite Urarii-Pambrun

L’ancien président du Pays et leader du Tahoeraa, Gaston Flosse, et son fils, Reginald Flosse, ont été placés en garde à vue mardi dans les locaux de la direction de la sécurité publique (DSP) dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour « tentative d’escroquerie aux jugements et de faux et usage de faux » sur la comptabilité de l’hôtel du Ranelagh à Paris. Dans la foulée, Gaston Flosse a été mis en examen pour « complicité de tentative d’escroquerie aux jugements ».

L’ancien président du Pays, Gaston Flosse, et son fils, Réginald Flosse, ont été placés en garde à vue mardi matin dans les locaux de brigade financière de la DSP à Papeete, ont révélé mardi matin nos confrères de La Dépêche et de Tahiti Infos. Les deux hommes ont été interrogés dans le cadre de l’information judiciaire ouverte sur la comptabilité de l’hôtel de la rue du Ranelagh dans le XVIe arrondissement à Paris. Une affaire révélée en 2016 par Radio 1.

       Lire aussi : Gaston Flosse visé par une enquête sur le Ranelagh

Lors d’un point presse organisé mardi après-midi, le procureur de la République de Papeete, Hervé Leroy, a précisé qu’au terme de cette enquête préliminaire, une information judiciaire avait été ouverte en juillet 2018 des chefs de « tentative d’escroquerie aux jugements et de faux et usage de faux » et confiée au juge d’instruction, Frédéric Vue.

La comptabilité de la SCI Rikitea a-t-elle été maquillée ?

L’affaire porte sur la comptabilité de la société civile immobilière (SCI) Rikitea appartenant à Gaston Flosse, son fils Réginald et son ex-compagne Tonita et propriétaire depuis 1994 de l’ancien hôtel parisien particulier de Gaston Flosse.

Lors de la vente de cet hôtel en 2010, le Trésor public avait placé sous séquestre le fruit de la vente dans l’attente du jugement de la cour des comptes sur le volet financier des emplois fictifs. Procédure dans laquelle l’ancien président doit rembourser solidairement de 231 millions de Fcfp de salaires indus et verser 11,6 millions de Fcfp d’amendes.

A plusieurs reprises ces dernières années, Gaston Flosse a tenté, sans succès, d’obtenir la main levée de la saisie du fruit de la vente de l’hôtel du Ranelagh. En avril 2015, la cour d’appel de Paris a rejeté une de ces demandes dans laquelle Reginald Flosse demandait la main levée partielle du séquestre, invoquant le fait qu’il était le créancier de la SCI Rikitea à hauteur de 303 millions de Fcfp.

C’est à cette occasion que la Direction des créances spéciales du Trésor (DCST) a saisi le parquet de Papeete en soupçonnant un maquillage a posteriori de la comptabilité de la SCI. Le parquet, et désormais le juge d’instruction, cherchent donc à vérifier si les comptes de la SCI Rikitea ont été modifiés volontairement.

Gaston Flosse mis en examen

Le procureur, Hervé Leroy, a indiqué mardi que c’est à la suite de cette procédure que le juge d’instruction a décidé de placer en garde à vue l’ancien président du Pays. Audition au cours de laquelle Gaston Flosse et Réginald Flosse ont donné des explications « qui ne sont pas concordantes avec la procédure ».

Les gardes à vue ont pris fin à 17 heures. Gaston Flosse a ensuite été entendu pendant deux heures par le juge d’instruction. Selon les informations de Radio 1, le leader du Tahoeraa a été mis en examen pour « complicité de tentative d’escroquerie aux jugements et faux et usage de faux », Reginald Flosse pour « tentative d’escroquerie aux jugements et faux et usage de faux ». Les deux hommes ont également été placés sous contrôle judiciaire. Gaston Flosse a notamment l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-femme, Tonita Mao, et le comptable qui a réalisé la comptabilité de la SCI.

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4 Commentaires

  1. charlot-valdieu
    5 décembre 2018 à 6h48 — Répondre

    la gangrène de la Polynésie c’est la corruption et tous ces hommes politiques mafieux. Tant que les polynésiens éliront des voyous pour les diriger, ils resteront à la traîne de la civilisation et dépendront des subventions de la métropole.

    • Tupuataaroa
      5 décembre 2018 à 9h17 — Répondre

      C’Est comme si il n’en existe pas en France… et de là à écrire: « que les Polynésiens resteront à la traîne de la civilisation » alors là, je me demande bien ce que vous faites chez les « incivilisés »

  2. tam
    5 décembre 2018 à 9h25 — Répondre

    Encore trop flagrant!!. Et le Maire de Bora-bora et celui de Tumaraa (Raiatea) étaient en pleine concordances avec la procédure…. Mais oui!! eux ont eu droit au casse-tête du système judiciaire de Polynésie Française…

  3. 5 décembre 2018 à 13h02 — Répondre

    « Grandeur et décadence », voilà ce qui arrive quand on les yeux plus gros que le ventre on finit par transgresser les lois, à côté de Mr Gaston Flosse, Mr Temaru fait figure d’amateur et blanche colombe. Mais bon peut-être que l’un a été plus futé que l’autre, va savoir, de toute façon ces deux Tuparuau devaient penser a se retirer du paysage politique.

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