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Golf, musée, jardins : le « désastre » de l’Egat

Dans un rapport accablant, la chambre territoriale des comptes a dévoilé mercredi la « gestion désastreuse » de l’Etablissement de gestion et d’aménagement de Teva (Egat) qui gère notamment le golf d’Atimaono, le musée Gauguin ou les jardins botaniques. Mercredi et jeudi, Radio 1 consacre une série d’articles aux principales révélations du rapport.

En novembre dernier, Radio 1 révélait le débarquement du directeur de l’Etablissement de gestion et d’aménagement de Teva (Egat), Gilbert Guido, après le passage de la chambre territoriale des comptes auprès de l’établissement public. Le rapport d’observation définitive de la juridiction a été rendu public mercredi matin et dévoile enfin la « gestion désastreuse » de l’organisme chargé de gérer le golf d’Atimaono, le domaine agricole de 1 500 hectares sur le même emplacement, le jardin botanique, le musée Gauguin et le motu Ovini.

Difficile de citer l’ensemble des critiques émises à l’encontre de l’établissement, tant le constat du la juridiction est alarmant. Ainsi la chambre dénonce à la fois « l’incapacité du conseil d’administration à arrêter des orientations stratégiques », « l’inadéquation des effectifs », « les risques de contentieux réels, en raison des approximations en matière de gestion du personnel », « l’effondrement de la fréquentation », « les comptes qui ne sont pas fiables », « des ressources propres en chute », « des charges pas maîtrisées »… Et encore, il ne s’agit là que d’un florilège issu des seules lignes de la synthèse du rapport. Copinage politique, personnel à la dérive, matériel qui disparaît, club house sans convention depuis deux ans… Radio 1 consacre une série d’articles à ce rapport accablant.

Et si la chambre relève en fin de rapport que l’actuel gouvernement a « engagé le recentrage de l’établissement sur la gestion du domaine d’Atimaono », elle prévient que « cette décision ne doit pas occulter que les graves lacunes relevées, quel que soit le domaine examiné, imposent que des mesures de redressement soient prises dans les délais les meilleurs et que l’établissement prenne en compte sa dimension d’établissement public. Si le statut d’EPIC offre des avantages, il impose aussi impérativement que des règles élémentaires de gestion publique soient respectées, en matière budgétaire, comptable, fiscale et juridique. »

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2 Commentaires

  1. Taaroa
    1 mars 2018 à 6h07 — Répondre

    Petite précision Gilbert Guido a reçu une confortable place en dédommagement au sein d’un service territorial (toujours de l’argent public). C’est le même système que sous Flosse, car les incompétents coûteux sont toujours recasés à des places en or. A croire qu’ils en savent trop et ça les rend intouchables. Ils connaissent les rouages que la justice peine à condamner. Leur expérience du côté obscur de la force est la clef du système de financement des partis-des copains coquins et du clientélisme qui permet souvent de gagner les élections.

  2. Iritahua
    1 mars 2018 à 6h28 — Répondre

    Démission de cette personne, place le à un service ou un EPIC qu’il y a de l’argent à puiser et o réembauche d’autre copinage. Le gouvernement qu’est ce qu’il fait, pas étonnant qu’il part en c….. toujous les même qui en profitent. Un grand bravo à la compétence de ce gouvernement .

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