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Grève générale : pour Édouard Fritch les syndicats « risquent de faire échouer la pirogue polynésienne »

©PresidencePF

À l’occasion d’une conférence de presse, ce matin, le président du Pays a dit « regretter que les partenaires sociaux viennent perturber l’ambiance sociale » à un moment où la Polynésie « a besoin d’unité et de confiance ». À la veille d’une rencontre avec les cinq syndicats signataires du préavis de grève générale qui pourrait prendre effet jeudi, le responsable a semblé écarter plusieurs de leurs revendications, et notamment le retour de la quatorzaine des voyageurs.

Preuve que le sujet inquiète, il a été abordé dès les premières phrases de l’importante présentation économique de ce matin. « Pourquoi brandir une menace sociale à un moment où tout est fragile, où les emplois sont menacés ? » interroge Édouard Fritch. Insistant sur la nécessité « d’unité et de confiance » dans la période actuelle, le président du Pays s’est dit « amer » à propos du préavis de grève déposé par la CSTP-FO, CSIP, O Oe To Oe Rima, Otahi et la Fédération de la manutention portuaire, et qui pourrait entrer en application dès jeudi. L’élu en appelle à « l’esprit ma’ohi » qui consisterait à « être tous solidaires dans la tempête et non de rajouter de la division ». « Ce sont des comportements qui risquent de faire échouer notre pirogue polynésienne », insiste-t-il. Se plaçant en « homme de dialogue » qui a « toujours été à l’écoute » des syndicats, Édouard Fritch estime qu’en « bon capitaine, juste et au service de l’intérêt général », il ne pouvait « accepter que ce qui est raisonnable et utile à l’intérêt général ou à celui des travailleurs ».

Ambiance, donc, avant la rencontre entre le gouvernement et les syndicats signataires du préavis de grève, prévue demain. Si Édouard Fritch n’a pas explicitement écarté toutes les revendications du collectif (généralisation et gratuité des masques, renforcement des contrôles à l’aéroport…) , il s’est plusieurs fois employé à réaffirmer l’utilité des décisions prises par son gouvernement. Et notamment celle de la suppression de la quatorzaine des voyageurs, dont les syndicats demandent le rétablissement. Le président a rappelé que si une poignée de voyageurs (une vingtaine, « pour la plupart contrôlés rapidement ») avaient réimporté le virus dans le pays, c’est « l’irresponsabilité de quelques uns » qui nourrit la propagation de l’épidémie. La remise en cause de l’ouverture des frontières est aussi attaquée sur le plan économique. « On ne peut pas isoler le tourisme et ceux qui sont en difficulté aujourd’hui et dire que le reste de l’économie va vivre, ça n’est pas possible », insiste le vice-président Teva Rohfritsch.

Si le vice-président n’a pas répondu à la demande des syndicats d’une prise en charge des salaires des travailleurs placés en isolement, il a évoqué la revendication d’une caisse chômage. « En temps de crise, monter une caisse de chômage partiel c’est aussi mettre des sous dans cette caisse, a-t-il rappelé. Avec le Diese nous venons compenser ».

 

 

 

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2 Commentaires

  1. Jérémie
    2 septembre 2020 à 11h18 — Répondre

    Ces dirigeants syndicaux ont maintes fois montré qu’ils sont des saboteurs de l’économie. Ils ont notamment lourdement perturbé certains hôtels -et le séjour de nombreux touristes- au cours des années passées, avec des conséquences que l’on a pu constater.Une suggestion: pour alléger les comptes du Pays dans le contexte actuel, il faut supprimer toutes les subventions aux syndicats et à leurs dirigeants, subventions prélevées sur nos impôts !

  2. Georgy Adams
    3 septembre 2020 à 13h18 — Répondre

    Si notre entreprise se voit impactée par leur irresponsabilité
    Nous porterons plainte a l’encontre de ces syndicats et leurs decideurs
    Ca suffit les manipulations …..

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