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Gustave Taputu vire les « cancrelats » du Here Ai’a

Gustave Taputu © Tamara SENTIS

Gustave Taputu © Tamara SENTIS

Les quelques rescapés du Here Ai’a se sont réunis samedi matin dans la permanence de « leur » immeuble de la rue Colette pour discuter des orientations du parti. L’occasion pour le président du plus vieux parti politique encore en activité de Polynésie, Gustave Taputu, d’annoncer son grand ménage au sein du mouvement. Jean Juventin, Georges Handerson, Willy Cadousteau et Teaki Dupont ont tous été mis à la porte du parti…

La grande période du Here Ai’a est révolue depuis déjà plusieurs années, mais une équipe d’irréductibles adhérents résiste encore et toujours à l’extinction du parti rose. Le président Gustave Taputu, élu en 2006 alors que le parti était sous la tutelle d’un administrateur judiciaire, a fait le grand ménage dans les rangs du mouvement au cours de ces deux dernières années. Les statuts du parti ont été modifiés pour que ne figure plus le poste de président d’honneur, occupé jusqu’alors par l’ancien maire de Papeete et président de l’assemblée, Jean Juventin. Une vingtaine de membres ont également été radiés parmi lesquels l’ancien président du parti, George Handerson, l’ancien secrétaire général, Willy Cadousteau, et l’ancienne vice-présidente, Teaki Dupont, qui s’étaient tous élevés contre Gustave Taputu lorsque ce dernier avait décidé de s’allier au Porinetia Ora de Teiva Manutahi en 2013. Le président n’hésite pas à dire qu’il s’est séparé de « cancrelats » qui dilapidaient les finances du parti…

Gustave Taputu affirme que le parti rose compte aujourd’hui 700 adhérents, même si seulement une quarantaine de personnes étaient présentes samedi à la permanence. Un constat qui n’entame pas le moral du président qui affirme que son parti « repart à la chasse ». Même si depuis le départ des cadres du parti, le Here Ai’a peine encore à établir une ligne politique claire.

Pour Gustave Taputu, pas question de profiter de la période de trouble politique actuel pour s’associer à un autre parti. Les roses, qui se revendiquent centristes issus du RDPT de Pouvana’a a Oopa, veulent faire cavalier seul. Le leader du mouvement refuse de s’allier à un parti autonomiste. Au Tahoeraa : « jamais ! ». Au Tapura : « non pour le moment ». Le Here Ai’a consent tout juste à soutenir le Tavini, mais seulement au « second tour » d’une élection.

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1 Commentaire

  1. Toasca
    10 septembre 2015 à 20h14 — Répondre

    ta voix manque aux auditeurs français Tamara.. Elle est inégalable..

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