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« Harcèlement sexuel et moral » à la mairie de Arue

La mairie de Arue vient d’être condamnée par le tribunal administratif de Papeete pour ne pas avoir su protéger sa directrice des ressources humaines (DRH) notamment du « harcèlement sexuel et moral » du premier adjoint de la commune, Jacques Deane.

L’affaire assez incroyable a été révélée lundi par la publication d’un jugement du tribunal administratif de Papeete daté de jeudi dernier. La commune de Arue vient d’être condamnée à indemniser sa directrice des ressources humaines en raison notamment du « harcèlement sexuel et moral » dont elle a été victime pendant près d’un an par le premier adjoint de la commune, Jacques Deane. La décision précise même que le maire de la commune, Philip Schyle, a été averti à plusieurs reprises de la situation, notamment par six cadres de la commune, mais sans avoir protégé sa DRH.

Des avances répétées, un élu contrarié

Le jugement du tribunal relate en détails les circonstances peu reluisantes de cette affaire pour la mairie. Il indique que le premier adjoint, Jacques Deane, s’était « pris d’une passion non partagée » pour la DRH à partir du mois d’août 2016. Pendant plusieurs mois, la DRH a dû « repousser de manière répétée, courtoisement mais fermement, les avances de l’élu ». « Contrarié par cette résistance », le premier adjoint s’est alors « montré difficile et colérique, perturbant la gestion du service ». Le jugement rapporte que la DRH a même écrit au maire en avril 2017 pour lui indiquer « qu’il n’était plus possible de travailler avec le premier adjoint » alors en charge des ressources humaines. Le premier adjoint a alors remis à Philip Schyle sa démission de sa délégation relative aux ressources humaines. Ce que le tavana a refusé.

Un deuxième harcèlement

Le tribunal indique ensuite que le calvaire de la DRH s’est poursuivi lorsque le premier adjoint a pris le parti du représentant de la Cosac qui « nourrissait un fort ressentiment envers la DRH en raison du rôle qu’elle avait joué dans l’intégration des agents dans la fonction publique communale ». Les deux hommes ont poursuivi le harcèlement de la DRH jusqu’à ce qu’en août 2017 six cadres de la mairie rencontrent le maire pour lui demander de prendre des dispositions pour protéger la cadre. Le jugement précise alors que si la DRH et le premier adjoint ne se sont plus croisés en raison des arrêts maladies de cette dernière « il n’est pas établi que le maire aurait effectivement pris les mesures nécessaires » pour mettre fin au harcèlement.

La DRH indemnisée

Résultat, la commune est condamnée à indemniser la DRH à hauteur de 600 000 Fcfp pour son « préjudice moral » et à lui verser l’intégralité de son traitement pendant son arrêt maladie, soit plus de 500 000 Fcfp. Enfin, le tribunal a enjoint la commune à retirer au premier adjoint sa délégation relative à la gestion des ressources humaines sous astreinte de 100 000 Fcfp par jour de retard.

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8 Commentaires

  1. Hirinake
    3 juillet 2018 à 19h26 — Répondre

    La logique et l’honnetete aurait ete que monsieur le 1er adjoint au maire demissionne car comment pouvoir croiser encore le regard de la population de Arue. Quant au Maire de Arue il a sa conscience avec lui car etre complice par inaction et avoir ferme les yeux c’est aussi etre coupable. Vous avez aussi des enfants non ? Mea haama meama haere i rapae i te apoo’ra’a oire no Arue.

    • Président Cosac arue
      5 juillet 2018 à 10h17 — Répondre

      Je répond à hirinaki si c’est vraiment ton nom, voir l’honnêteté de l’autre sens et de voir le rôle du DRH lorsqu’elle envois 6 agents communaux dans la même l’annee 2016 pour harcèlement morale et que le maire essaye de camoufler tout nos preuves pendants 18 mois sans une rencontre avec les cadres et le maire et je trouve très gonflé la part du 1 er magistrat de la commune qui fait le sourd d’oreille aux appelles de ses 6 agents qui vivent dans état pitoyable dans leurs service concernant. Alors ce n’est pas sur Le vraie problème actuel qui concerne c’est plutôt la gestion du DRH qu’il faudrait voir la situation abusif de son pouvoir avec le maire… C’est dommage cela arrive à des citoyens qui sont été élus par la population et qui ne sont pas exemplaires dans la commune.merci de votre compréhension a bientôt.

  2. Iritahua
    4 juillet 2018 à 7h26 — Répondre

    Le 1er adjoint qui doit payer cette amende, non pas la Mairie (contribuables)

    • Vai
      3 novembre 2019 à 7h52 — Répondre

      Mea président corsac que tu es 1 problème avec elle ça c’est une chose avec tes agents peut-être qu elle a mal géré comme vous dites !! Mais là ce n’est pas vous qui a été jugé c’est Mr DEAN alors que pensez vous de ce que la population peux penser d 1 hommes comme lui et vous n’êtes Pas d accord !! Mais là on parle de harcèlement sexuel. Quelle honte mais honte au maire d avoir tout couvert et n avoir rien fait !!!!

    • antonio mataoa
      4 novembre 2019 à 14h10 — Répondre

      OUi tu as tout à fait compris c’est le contribuable qui paye leurs conneries !

  3. Tete
    4 juillet 2018 à 12h15 — Répondre

    Coco Dean un grand constructeur de poti marara…maintenant ru’au veut sculpter les potii…WENSTEIN…MORGAN FREEMAN…Et à Tahiti??? Allez #BALANCE TON PUA meama!!! YéFlip!!! C’est eux (ou L) ki flip!!!

  4. Pavlova
    4 juillet 2018 à 19h07 — Répondre

    Bien vu Iritahua pourquoi ce sont les contribuables de Arue qui doivent regler la note des frasques sexuelles d’un premier adjoint au maire obsede sexuel, et celles d’un tavana qui a tout couvert et qui est complice de tout ca. C’est honteux mea haama mea ma.

    • antonio mataoa
      4 novembre 2019 à 14h17 — Répondre

      Pavlova lorsque nous avons dans notre commune, une pervers narcissique et c’est ça qui est dommage comme tu dis c’est honteux ! nous les contribuables de Arue qui payent les conneries des autres, juste te dire quelque chose :  » là ou y a la lumière, il n’ y a pas d’ombre » à méditer !

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