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Hollande: les départs annoncés chez PSA, "rien d'autre que ce qui avait été décidé"

Uckange (France) (AFP) – François Hollande a affirmé lundi que les départs volontaires annoncés chez le constructeur automobile PSA pour 2017 n’étaient « rien d’autre que ce qui avait été décidé » avec une majorité des organisations syndicales.

« Ce qui a été annoncé n’est rien d’autre que ce qui avait été décidé avec les organisations syndicales, 5 sur 6 avaient signé », a déclaré le président à Uckange (Moselle), où il s’est rendu après une visite sur le site d’ArcelorMittal à Florange.

Il réagissait à un document interne, consulté lundi par l’AFP, indiquant que le groupe automobile prévoit pour la 4e année consécutive des départs volontaires et d’autres mesures, pour éviter des « plans collectifs de licenciements économiques avec phase contrainte ». 

La CGT a dénoncé un « plan de 2.133 suppressions d’emplois sous forme de pré-retraites et de départs de moins en moins volontaires », les autres syndicats réfutant tout « nouveau plan social » et insistant sur les recrutements prévus, à hauteur de 1.000 CDI et 6.000 emplois jeunes sur 3 ans, selon le groupe. 

« Quand en 2012, j’ai été élu, Peugeot était dans une très grave crise. On se demandait même si ce grand constructeur français allait pouvoir tenir. S’il n’allait pas être obligé de se fondre avec un autre constructeur européen », a mis en avant le président lors de son discours en Lorraine.

« Rappelez-vous, une pluie de plans sociaux, des usines qui devaient fermer. Certaines ont fermé, je pense à Aulnay. Et aujourd’hui, quelle est la situation de Peugeot? D’abord l’Etat est entré au capital. Là c’était possible », a-t-il dit, notamment parce que « la famille Peugeot le voulait ».

« Renault comme Peugeot aujourd’hui réalisent des résultats, ont fait des accords de compétitivité », a-t-il poursuivi. Les deux constructeurs « vont recruter des emplois et des contrats à durée indéterminée, de la même manière qu’à Florange », où « il a y a eu des embauches depuis 2014 », a-t-il poursuivi, évoquant aussi le cas d’Alstom, où l’Etat a agi pour apporter des commandes « sans que ce soient des commandes inutiles », et a eu « la volonté de diversifier, d’investir », ce que le groupe a accepté.

« Eh bien, oui, nous sommes capables d’avoir cette vision là de notre industrie », a défendu le chef de l’Etat, soulignant qu’en 2012, au début du quinquennat, « la situation de l’industrie était grave » avec une compétitivité qui s’était « dégradée ».

Des bâtiments du groupe PSA à Mulhouse, le 29 avril 2015. © AFP

© AFP/Archives SEBASTIEN BOZON
Des bâtiments du groupe PSA à Mulhouse, le 29 avril 2015

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