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[MàJ] Huit amendements contre l’obligation vaccinale

La séance de l’assemblée qui se tiendra ce mercredi promet d’être mouvementée. Huit amendements visant à abroger la loi sur l’obligation vaccinale, modifier sa cible ou au moins à supprimer l’amende, ont été déposés.

C’est demain, mercredi, que l’assemblée de la Polynésie se réunit en session extraordinaire pour baisser de 175 000 à 80 000 Francs l’amende encourue pour non respect de l’obligation vaccinale.

Mais le texte continue de faire débat, cette fois à l’intérieur même de la majorité. Lana Tetuanui a déposé un amendement pour supprimer l’amende, vidant ainsi totalement de sa substance cette loi qui ne comporte aucune autre sanction. Elle ne serait pas la seule représentante Tapura dans cet état d’esprit. Un peu tôt pour jouer des coudes en fixant l’horizon des élections territoriales, alors qu’on avait soutenu le texte ? Mais pas trop tard pour faire un peu de récupération, alors que la population questionne de plus en plus la pertinence du texte dans un contexte sanitaire moins angoissant. Un comité de majorité doit se tenir cet après-midi pour essayer de couper court à cette fronde qui fait suite à la récente prise de bec entre sénateurs.

Deux autres amendements ont également été déposés contre ce texte par la représentante non inscrite Nicole Sanquer, qui propose d’abroger la loi ou, au moins,  de réduire l’amende à un franc symbolique.

Enfin,  un autre amendement similaire à celui de Lana Tetuanui a été déposé par le Tavini, signé par Eliane Tevahitua et Chantal Galenon, précisément les élues qui n’avaient pas suivi leur groupe et voté en faveur de l’obligation vaccinale.

Ne manquait à l’appel que le Tahoeraa. Depuis ce matin, quatre amendements déposés par James Heaux sont également à l’ordre du jour : le premier pour abroger purement et simplement la loi, et si l’assemblée la maintient, le deuxième pour plafonner l’amende à 80 000 Fcfp en laissant au conseil des ministres la possibilité de la réduire, le troisième – toujours si la loi n’est pas abrogée – pour supprimer l’obligation vaccinale imposée aux personnes en contact avec le public, ce qui aurait pour effet de n’obliger que les professionnels de santé, comme en métropole. Et enfin, un dernier, qui dans le cas du maintien obligerait également les élus et les membres du gouvernement à se vacciner – une disposition que le Conseil constitutionnel avait censurée en métropole pour les députés et sénateurs, au nom de l’article 4 de la Constitution qui protège expressément la liberté politique et d’opinion : « La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. » 

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