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« Il ne faut pas tahitianiser les mots français ou anglais »

 

John DoomL’Académie tahitienne présentait jeudi matin le deuxième tome de son dictionnaire français-tahitien qui comporte les lettres E à I. Un dictionnaire qui aura mis 7 ans à voir le jour. Et pour cause, les académiciens veulent « créer » des mots sans « tahitianiser ».

L’Académie tahitienne – Fare vana’a a présenté son nouveau dictionnaire français-tahitien qui s’étend des lettres E à I. Ce dictionnaire de 450 pages arrive 7 ans après le premier ! Une longue attente qui s’explique par la complexité de créer des mots en reo tahiti pour les nouveaux mots français, notamment dans le domaine des nouvelles technologies. Comme le souligne John Taroanui Doom, le reo maohi « est une langue imagée » et il ne suffit pas simplement de « tahitianiser » les mots. Le sens doit aussi être présent…

Les académiciens se rencontrent quatre fois par semaines. Deux jours servent de recherche pour trouver la bonne orthographe grâce au dictionnaire déjà existant mais aussi au hawaiien ou au maori, et deux jours pour finaliser les mots. Ce deuxième tome du dictionnaire est imprimé à 1 500 exemplaires et financé à hauteur de 1 525 500 Fcfp par le gouvernement. Ce qui n’était pas le cas sur les publications précédentes. Pour John Doom, le fait que le père du ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ait été le directeur de l’Académie tahitienne pendant 40 ans n’est pas étranger à ce coups de pouce. Le dictionnaire français-tahitien « E à I » est disponible dans les librairies ou directement au Fare Vana’a au prix de 2 800 Fcfp.

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