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« Il n’y a pas de barrières dans le tatouage »

© Cédric Valax

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Le président de l’association Polynesia Tatau, Thierry Pirato, était l’invité du journal de Radio 1 vendredi midi, pour parler d’une convention de tatouage qui se déroulera le mois prochain au Canada. Quatre Tahitiens y participeront pour représenter cet art polynésien. L’occasion également de revenir sur les attentes des tatoueurs locaux pour protéger leur métier.

Cinq tatoueurs polynésiens s’envoleront le mois prochain pour Calgary, au Canada. Sur place ces artistes participeront à la plus importante convention de tatouage du pays qui réunira les meilleurs professionnels mondiaux. Tagaroa Tokoragi allias « Tana », Hilton Tamata allias « Tuatini » chez Manuia Tattoo, Etua Rai allias « Etua Tattoo », Jean Mamaatui allias « Tattoo by Patu » et enfin Michalik Steeven allias « Mate Tatau » ont remporté leur billet grâce à un concours de tatouages organisé en avril par l’association Polynesia Tatau. Pour son président, Thierry Pirato, « C’est le but de l’association avant tout de promouvoir les tatoueurs afin qu’ils puissent se développer et échanger par rapport aux tatouages d’ici ». Nos ambassadeurs participeront donc à la promotion de cet art séculaire polynésien dont les motifs sont souvent détournés, si ce n’est imités. Ce sera l’occasion pour nos tatoueurs de partager avec leurs homologues internationaux. « Il faut que ce soit ouvert entre nous (…) On ne va pas mettre des barrières entre un art (…) Le partage facilite la transmission » explique Thierry Pirato.

La formation des tatoueurs pose toujours problème

Un art qui se transmet est un art qui doit avant tout être enseigné. Sur le plan local, l’association plaidait pour un label protégeant les tatoueurs professionnels. L’idée est toujours d’actualité même si Thierry Pirato reconnait que pour le moment ce dossier a pris du retard faute de temps pour le faire avancer. La formation pose donc toujours problèmes. Aujourd’hui, la formation sur l’hygiène du tatouage, mise en place par le ministère de la Culture, a été confiée à la CCISM. C’est une bonne chose estime Thierry Pirato qui regrette toute fois que les participants ne soient pas suivis sur la technique même du tatouage. L’hygiène ne fait pas l’artiste et il faudra attendre l’enseignement du tatouage au Centre des métiers d’art pour voir les choses avancer. « Je pense que ce sera cette année ou l’année prochaine » espère Thierry Pirato.

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2 Commentaires

  1. PUNUA Vania
    17 septembre 2016 à 16h34 — Répondre

    Une rectification: concernant ils sont 5 tatoueur à partir au Canada pour le Festival Calgary Tattoo
    Nos ambassadeurs sont: Tagaroa Tokoragi allias « Tana », Hilton Tamata allias « Tuatini » chez Manuia Tattoo, Etua Rai allias « Etua Tattoo », Jean Mamaatui allias « Tattoo by Patu » et enfin Michalik Steeven allias « Mate Tatau ». Merci de rectifier votre article Radio 1.

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