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Iran : condamné, il survit à la pendaison

Un Iranien condamné à mort a survécu à sa pendaison. Il devrait être de nouveau exécuté. (Photo d'illustration) © REUTERS

Un Iranien condamné à mort a survécu à sa pendaison. Il devrait être de nouveau exécuté. (Photo d’illustration) © REUTERS

Alireza a été retrouvé vivant après avoir été pendu. Cet Iranien devrait être une nouvelle fois exécuté.

L’INFO. Un condamné à mort qui a survécu à son exécution doit-il être de nouveau exécuté ? C’est la question qui agite ces jours-ci l’Iran, où Alireza, 37 ans et condamné à mort pour trafic de drogue, a été retrouvé vivant après avoir été pendu. Il devrait être de nouveau exécuté, quand son état de santé le permettra.

Douze minutes au bout de la corde. La semaine dernière, Alireza, dont le nom de famille n’a pas été dévoilé, est pendu à la prison de Bojnourd, dans le nord-est de l’Iran. Retrouvé en possession d’un kilo de crystal meth, il a été condamné pour trafic de drogue, un crime passible de la peine de mort en Iran, comme l’adultère. Après douze minutes passées au bout de la corde, Alireza est déclaré mort par le médecin de la prison et son corps est conduit à la morgue. Mais le lendemain, c’est la stupeur générale quand sa famille remarque qu’il respire encore, bien qu’enveloppé dans une housse mortuaire. Alireza est ensuite transféré à l’hôpital, où les autorités attendent qu’il se remette en forme pour subir… une nouvelle exécution, indique la BBC.

Un débat en Iran. Mais son cas suscite le débat chez les juristes iraniens. Certains estiment que la sentence n’a pas été appliquée entièrement. « Quand quelqu’un est condamné à mort, il doit mourir après que la sentence ait été appliquée. Là, il est vivant, on peut dire que la sentence n’a pas été appliquée », estime un juge dans le quotidien Iran. Mais pour d’autres, une nouvelle exécution serait illégale. « Notre loi ne prévoit pas le cas d’une personne qui survit à la pendaison après 24 heures. Puisque la sentence a été appliquée, il n’y a pas lieu de recommencer », avance de son côté un avocat. Les partisans de la clémence s’appuient aussi sur un point précis du droit iranien : un condamné à la lapidation est en effet épargné s’il survit et sort du trou où il a été enterré, jusqu’à la taille pour les hommes, à la poitrine pour les femmes.

Amnesty proteste. L’ONG de défense des droits de l’Homme Amnesty International a exhorté l’Iran à annuler l’exécution d’Alireza. Evoquant cette « terrible perspective », Amnesty appelle aussi à un moratoire sur toutes les autres exécutions en Iran. Avec la Chine, l’Arabie saoudite et les États-Unis, l’Iran est en effet l’un des pays qui procède au plus grand nombre d’exécutions. Pour la seule année 2013, Amnesty en a déjà dénombré au moins 508, dont 221 qui n’ont pas été confirmées officiellement.

Source : Europe1

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