A l’occasion d’une conférence de presse destinée à officialiser son protocole d’accord avec le Ia Hau Noa de Bruno Sandras, le président du Tahoeraa, Gaston Flosse, a bondi sur l’annonce du retrait du projet de réforme des retraites par Edouard Fritch pour moquer la gestion des évènements par le président du Pays. Accusé à demi-mot par Edouard Fritch d’avoir manipulé le mouvement social, le leader orange a balayé de son traditionnel : « c’est faux ».

Gaston Flosse a tenu sa conférence de presse désormais hebdomadaire vendredi matin au siège du parti orange à Papeete. Initialement, le rendez-vous devait être l’occasion d’officialiser le protocole d’accord entre l’alliance Tahoeraa-Here Ai’a et le Ia Hau Noa de Bruno Sandras pour les territoriales, de présenter la nouvelle représentante Tahoeraa à l’assemblée, Chantal Fauura, et de marquer l’adhésion officielle de l’ancienne élue Tavini, Tamara Bopp Dupont, au Tahoeraa. Mais rapidement, la conférence de presse a débordé sur le sujet de la mobilisation contre la réforme des retraites. L’annonce du retrait de la réforme par Edouard Fritch est intervenue au cours de la conférence de presse. « La sagesse l’a emporté sur l’orgueil », a immédiatement réagi Gaston Flosse, avant de s’amuser beaucoup moins finement : « Il n’a rien dans son pantalon ».

Surfant sur une séquence politique réglée comme du papier à musique pour le leader du Tahoeraa, Gaston Flosse n’a pas boudé son plaisir. « Mais à qui la faute ? Pourquoi est-ce que le président a attendu la veille des élections ? Ils sait bien qu’à cette époque les esprits sont échaudés. » Et l’ancien « père spirituel » d’Edouard Fritch d’amuser l’assistance : « J’ai perdu mon temps pendant 33 ans à lui faire la classe ». Visé évidemment par les accusations de « manipulation politique » du mouvement social d’Edouard Fritch, Gaston Flosse s’est défendu d’un « c’est faux » catégorique. « J’ai jamais eu de rapport avec l’intersyndicale », s’est défendu le leader orange en assurant avoir rencontré Angélo Frébault et les autres leaders syndicaux à une seule reprise le mercredi précédent le premier mouvement de grève avec l’ensemble du groupe Tahoeraa.

© Antoine Samoyeau