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« Je crains qu’il n’y ait pas de réforme de la PSG avant 2018 »

© Cédric Valax

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Le président du conseil d’administration de la CPS et trésorier du syndicat A Ti’a i Mua, Yves Laugrost, était l’invité du journal de Radio 1 mardi midi. Le syndicaliste est revenu sur la réforme de la protection sociale généralisée (PSG). Il demande de nouvelles discussions avec le Pays et dit craindre que la réforme ne voit pas le jour avant les « échéances électorales » de 2017 et 2018…

A contre-courant des quatre autres centrales syndicales de salariés, A Ti’a i Mua a participé aux ateliers de travail sur la réforme de la PSG mais pas à l’intersyndicale qui a formulé ses propositions au gouvernement en juin dernier. Yves Laugrost est d’ailleurs très critique vis à vis des propositions de l’intersyndicales sur le transfert de la charge de l’hôpital de 15 milliards de Fcfp sur le budget du Pays. « C’est bien sur la théorie », lâche le syndicaliste de A Ti’a i Mua, « sauf que clairement, le Pays va le faire en augmentation d’impôts et ça retombera sur la population ». Sur la question de la « dette nucléaire » demandée par l’intersyndicale à l’Etat, Yves Laugrost est catégorique : « Ces 55 milliards, on ne les aura jamais ». Pour le syndicaliste, « l’Etat doit quelque chose à la Polynésie c’est clair. Et notamment à la CPS. Mais le montant est faramineux. 55 milliards, c’est l’ensemble des cancers qui ont eu lieu en Polynésie. C’est à dire que tous sont liés au nucléaire ? Il faut arrêter de délirer ». Yves Laugrost est également revenu sur les propositions de A Ti’a i Mua pour réformer la PSG sur la maladie et les retraites. Le syndicat ne veut pas toucher à l’âge de départ à la retraite à 60 ans, mais est favorable à l’allongement de la durée de cotisation au delà de cette limite. Il propose d’ailleurs de passer à 38 ans « et peut-être à 40 ans » de cotisation.

« Les gouvernements ne prennent pas de décisions désagréables à la veille des élections »

Pour l’heure, Yves Laugrost demande de nouvelles discussions au Pays. Il tacle au passage le gouvernement en considérant que la synthèse des travaux en atelier présentée par le conseiller d’Edouard Fritch en charge de la réforme, Luc Tapeta, a été faite sans tenir compte des travaux réalisés par les participants aux ateliers. Enfin, le syndicaliste dit avoir « peur » que la réforme ne voit pas le jour avant 2018 : « En trois mois, on pourrait arriver à un consensus. Mais je pense que ça nous amène à des échéances électorales proches. Et il ne faut pas se leurrer, les gouvernements ne prennent pas de décisions désagréables à la veille des élections ».

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1 Commentaire

  1. Teriivaea
    7 septembre 2016 à 8h26 — Répondre

    Au 6 septembre, les retraites du mois d’août ne sont toujours pas sur les comptes, traduisant l’assèchement inexorable de la trésorerie du régime des retraites en l’absence de courage politique pour établir les réformes nécessaires. L’absence de courage politique et meme plus largement l’absence de décisions est bien ce qui caractérise le pouvoir actuel en la matière.

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