ACTUS LOCALESPOLITIQUE

Jean-Marie Bruneau : « Régler les problèmes sociaux, avant les problèmes financiers »

© Radio 1

À quelques jours du premier tour des législatives, Radio 1 et Tiare FM vous aident à découvrir ou redécouvrir chacun des 27 prétendants à la députation. Portrait du candidat de la France insoumise dans la 1ère circonscription, Jean-Marie Bruneau.

A 27 ans, Jean-Marie Bruneau est l’un des plus jeunes candidats polynésiens aux législatives. Psychologue clinicien dans la fonction publique territoriale depuis un an et trois mois, il a décroché son diplôme relativement récemment après un parcours à l’Isepp et à l’université catholique de l’Ouest à Angers. Né d’une mère marquisienne, Jean-Marie Bruneau habite aujourd’hui Tahiti mais il a passé les premières années de sa vie à Ua Pou. Rugbyman au club de Pirae, « une affaire de famille », il évoque fièrement son cousin Tainui Ah Lo, Tahitien parti jouer en Pro D2. Côté politique, s’il a suivi la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2012, Jean-Marie Bruneau date son engagement en 2016, lorsqu’il s’est « reconnu » dans le programme de la France insoumise pour ses « principes humanistes » qui proposent de « régler les problèmes sociaux, avant les problèmes financiers ». Pour Jean-Marie Bruneau, le clivage autonomiste/indépendantiste est « stérile et dépassé » et ne « sert qu’à nourrir les partis politiques qui se basent dessus et qui ne font pas de véritable projet de société ». Pour l’anecdote, il explique s’être retrouvé candidat aux législatives par un « concours de circonstance ». Jean-Marie Bruneau s’était présenté aux Insoumis de Polynésie lors d’un appel à candidature pour les législatives, alors qu’il souhaitait seulement adhérer au groupe de soutien. « Sur place il y avait une majorité de métropolitains. Ils m’ont dit : Est-ce que tu veux être candidat dans la circo 1, toi qui est Polynésien et qui ne va pas partir. J’ai réfléchi une semaine et j’ai dit oui ».

Portrait chinois :

Si j’étais un animal : Busard de Gould, oiseau qui apprécie la liberté, les grands espaces et chasseur hors-pair.

Si j’étais un évènement : Le championnat polynésien de rugby, pour les valeurs de respect dans le combat et pour voir jouer dans une même équipe des personnes issues de milieux sociaux différents.

Si j’étais un lieu : Ua Pou, île de ma petite enfance. Ma terre paisible, loin des agitations de Tahiti.

Si j’étais une légende politique : Nelson Mandela, pour son respect d’autrui et sa justesse.

Mon livre de chevet : La biographie de Bobby Holcomb, de Bruno Saura.

Mon film/ma série immanquable : Kingdom of heaven.

Mon mentor : Karl Marx, pour son travail de description philosophique et sociologique du capitalisme. Toutes ses propositions sont d’un bon sens précurseur et toujours d’actualité.

Ma devise : Protéger, développer, partager.

Ce qui me révolte en politique : L’opportunisme.

La raison de votre engagement en politique : Le progrès pour les Polynésiens.

La valeur qui vous décrit le mieux : Le respect.

La citation qui vous ressemble : « Aucun de nous en agissant seul ne peut atteindre le respect », Nelson Mandela, discours d’investiture en 1994.

Article précedent

Le Pays condamné pour rétention de rebuts

Article suivant

Teura Iriti : « Les familles les plus démunies augmentent de jour en jour »

1 Commentaire

  1. 31 mai 2017 à 6h17 — Répondre

    Jeune homme à suivre, il est très idéaliste mais il apporte sa foi en un monde meilleur avec une naiveté éclairée. Il faudra qu’il s’accroche et ne raccroche pas les gants de la politique s’il fait un socre modeste pour cette première participation. Il faut être persévérant. Mais c’est bien car peu de jeunes de son âge s’engagent en politique.

Répondre à cellulecomth Annuler la réponse.

PARTAGER

Jean-Marie Bruneau : « Régler les problèmes sociaux, avant les problèmes financiers »