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« J’espère être celui qui va enfin faire monter un hélicoptère aux Marquises » Édouard Fritch

© Assemblée

Le président du Pays Édouard Fritch n’est pas contre la présence d’un hélicoptère aux Marquises mais il attire l’attention des élus sur le coût que cela va faire peser sur la collectivité.  L’élu Tapura et tavana de Nuku Hiva, Benoît Kautai, espère que ces annonces vont « se concrétiser ». Le tavana de Hiva Oa et élu orange Etienne Tehaamoana regrette qu’il ait fallu ce drame « pour qu’on se réveille »   

Le président Édouard Fritch a affirmé jeudi matin à l’assemblée qu’il a reçu de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass), missionnée pour mener l’enquête sur le décès tragique du petit Hoane Kohumoetini aux Marquises, un rapport d’étape. Il portait surtout sur les conditions et le déroulement de l’évasan. Les inspecteurs de l’Arass soulignent qu’ « il n’y a pas eu de dysfonctionnement dans les procédures liées à l’évasan » du bébé de trois mois. Par contre plusieurs préconisations ont été faites, telle que la nécessité pour Air Tahiti de prioriser les évasans sur ses vols réguliers, « ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » précise le président du Pays.

L’Arass préconise aussi de mettre en place « un transport maritime adapté au transport sanitaire, le retour de moyens héliportés et enfin l’installation d’un scanner pour améliorer les diagnostics et favoriser les Evasan précoces ».

 « La rentabilité ne sera pas au rendez-vous. Il faudra d’autres subventions »Édouard Fritch

Édouard Fritch a déclaré qu’il n’est pas contre que le fait les Marquises disposent d’un hélicoptère. Il a d’ailleurs déjà pris contact avec la compagnie Tahiti Nui Hélicoptères, filiale de Air Tahiti Nui, pour qu’elle étudie cette desserte. Mais il a aussi rappelé que « l’exploitation de cet hélicoptère aura un coût pour la collectivité car la rentabilité ne sera pas au rendez-vous (…). Il faudra donc d’autres subventions pour pouvoir rémunérer la compagnie pour qu’elle puisse rester aux Marquises ». Il a rajouté que l’entretien et l’exploitation d’un hélicoptère « coûte excessivement cher » et précise que cet appareil ne pourra pas rester constamment aux Marquises car « on va y laisser beaucoup d’argent (…). Toutes les îles qui ne disposent pas d’aéroport aujourd’hui n’ont pas d’évacuation sanitaire digne de ce nom ».

« Les annonces sont les annonces, maintenant il faut concrétiser tous ces projets »  – Benoît Kautai

Benoît Kautai s’est dit satisfait par les annonces du président du Pays. Mais il faut désormais que tout cela prennent vraiment forme. Il a eu une réunion avec la société Tahiti Nui Hélicoptères, dit-il, et devrait avoir une réponse pour le retour d’un hélicoptère : « apparemment la société ne serait pas contre, mais maintenant c’est une question d’analyse financière pour pouvoir équilibrer leur budget. Au niveau de la Codim on est prêt à prendre en charge une partie ».

« C’est quand même malheureux, il aura fallu ce drame pour qu’on se réveille » – Étienne Tehaamoana

Etienne Tehaamoana rappelle que la communauté de communes des îles Marquises (Codim) a fait une demande relative à la faisabilité de la mise en place d’un hélicoptère aux Marquises, en février dernier, « dans le but d’évasaner plus facilement les patients, et on n’a toujours pas de réponse ». Il considère que les moyens d’évacuation sanitaires ne peuvent être dissociés : « il faut le bateau et l’hélicoptère (…). On aura beau avoir le plus rapide des bateaux, si la mer est houleuse on n’aura rien gagné, l’évacuation sanitaire va être longue ». Le tavana de Hiva Oa précise tout de même que la Codim pourra participer au financement même si cela ne relève pas de sa compétence.

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1 Commentaire

  1. simone grand
    21 octobre 2019 à 6h44 — Répondre

    Pour que cette décision n’appauvrisse pas toute la collectivité de la Polynésie française, la bonne solution est le développement économique dont celui de la pêche hauturière aux Marquises.

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