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JO-2016: en attendant Manaudou, le golf à la Une

Rio de Janeiro (AFP) – Deux fois olympique, en 1900 à Paris et en 1904 à Saint-Louis (Etats-Unis), le golf avait ensuite disparu pendant 112 ans du programme des Jeux. Il est réapparu jeudi à Rio, mais sans grand espoir de médaille pour des Bleus qui attendent impatiemment l’entrée en lice de Manaudou.

Honneur au pays hôte, c’est le Brésilien Adilson da Silva, 288e mondial, qui a effectué le premier swing olympique sur le parcours de Barra da Tijuca.

Qui sera le successeur du Canadien George Lyon, titré en 1904 à Saint-Louis? Côté Français, les candidats sont Grégory Bourdy et Julien Quesne, respectivement 107e et 133e mondial. Bref, le podium sera difficile à atteindre dimanche, même en l’absence des quatre meilleurs mondiaux -Jason Day, Dustin Johnson, Jordan Spieth et Rory McIlroy-, forfaits… officiellement effrayés par le virus Zika ou par manque d’intérêt.

Faudra-t-il attendre Florent Manaudou jeudi, voire Teddy Riner vendredi, pour secouer une équipe de France apathique? Car aux Jeux de Rio les Bleus sont retombés rapidement dans l’anonymat. Après la récolte de cinq podiums mardi, le zéro pointé de mercredi les a ramenés à leur triste début de Jeux.

Avec six médailles en cinq jours, l’équipe de France pointe assez loin des 13 remportées à ce stade aux Jeux de Londres, il y a quatre ans. Et le record des 41 médailles de Pékin établi en 2008 semble s’éloigner un peu plus chaque jour.

– Adrian n’est pas Tarzan –

Mais les Français peuvent au moins profiter du spectacle. Comme mercredi soir, dans la piscine de Barra, où un jeune Australien de 18 ans, Kyle Chalmers, a démontré que les Américains n’étaient pas invincibles.

Sur l’épreuve reine des bassins, le 100 m libre, Nathan Adrian rêvait de s’imposer et de rééditer son exploit de Londres. Il aurait rejoint dans l’histoire un certain Johnny Weissmuller, alias Tarzan, le dernier Américain à avoir conservé son titre sur cette distance, il y a 88 ans.

Mais Chalmers lui a fait la nique, offrant la première victoire à son pays sur cette distance depuis 1968.

Avec une seule médaille jusque là, en argent, grâce au relais 4 x 100 m emmené par Manaudou dimanche soir, les nageurs bleus ont peu brillé. Mais avec le retour aujourd’hui du colosse marseillais, pour les séries du 50 m libre, la distance qui l’avait consacré champion olympique en 2012 à Londres, pourquoi ne pas rêver à des lendemains qui chantent? Ou au moins à un lendemain doré, vendredi soir, lors de la finale.

Avant cela, c’est maître Phelps qui sera de retour jeudi soir. Après avoir emporté ses 24e et 25e médailles mardi soir, toutes les deux en or, Michael Phelps veut encore faire des vagues, en finale du 200 m quatre nages cette fois. Pour une 22e médaille d’or olympique à ajouter à un palmarès déjà pantagruélique.

– Simone Biles, évidemment –

S’il reste un zeste de suspense autour de la couleur de la médaille que décrochera jeudi soir le « Kid de Baltimore », il n’y en aura pas dans la journée sur celle qui sera couronnée au concours général de gymnastique. Sauf chute de météorite, la nouvelle championne olympique sera Simone Biles, une poupée américaine de 19 ans et 145 cm.

Et ce pourrait être le début d’un règne, comme celui que poursuit le « roi Kohei », le Japonais Ushimura, 27 ans, couronné champion olympique pour la deuxième fois d’affilée chez les messieurs dans cette même épreuve mercredi soir.

Chez les Bleus, les plus grandes chances de podium du jour seront à chercher du côté du tatami, encore, avec Audrey Tcheumeo, à la veille de l’arrivée de l’ogre Riner. Et en cyclisme sur la piste de pin de Sibérie du vélodrome carioca.

Une médaille serait clairement bienvenue au judo. Le bilan actuel des tricolores dans le dojo est équivalent à celui d’Athènes en 2004 (1 médaille d’argent), soit le pire des 40 dernières années.

Du côté de la piste, ce sera la vitesse par équipes. Et il y aura de la revanche dans l’air pour les Français, dépassés sur toute la ligne par l’armada britannique il y a quatre ans aux Jeux de Londres.

« Je suis en mission, je n’ai pas d’autre choix que de briller », a tout simplement expliqué Grégory Baugé, le leader du trio de costauds tricolores, à quelques heures de se lancer.

Le Brésilien Adilson Jose Da Silva, premier golfeur à effectuer le parcours olympique à Rio, le 11 août 2016. © AFP

© AFP Emmanuel DUNAND
Le Brésilien Adilson Jose Da Silva, premier golfeur à effectuer le parcours olympique à Rio, le 11 août 2016

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