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JO-2016: Manaudou pour débloquer les Bleus, dans un choc de titans avec Phelps

Rio de Janeiro (AFP) – Après une première journée sans médaille aux Jeux de Rio, les Bleus n’ont toujours pas débloqué leur compteur dimanche, en attendant le choc du jour, le relais 4×100 m, qui offrira un duel de titans entre Manaudou et Phelps dans la piscine de Barra.

La confrontation risque de faire des étincelles. D’un côté le relais français, qui a tout raflé depuis 2012, emmené par Florent Manaudou, champion olympique du 50 m libre. 

De l’autre, un quatuor américain avide de revanche, battu trois fois d’affilée, aux JO de Londres puis aux Mondiaux de 2013 et 2015, porté par l’immense Michael Phelps et ses 22 médailles dont 18 en or. Les Américains auront à coeur d’offrir à Phelps, pour ses cinquièmes et derniers Jeux, sa 23e médaille olympique, pour le hisser encore plus haut au sommet de cet Olympe qu’il domine déjà.

La finale du 4×100 promet d’être l’un des moments forts de ces JO, dans le ring aquatique de Barra, à 23h52 (04h52 françaises). 

Les nageurs seront-ils les premiers à arracher une médaille côté français ?

Dimanche matin, plusieurs chances de podiums se sont en tout cas évaporées, avec les défaites des deux Français en lice en judo, et surtout la disqualification au premier tour de Priscilla Gneto, en -52 kg.

– Exploit en escrime –

La médaillée de bronze de Londres savait qu’un podium serait inespéré avec un duel prévu au deuxième tour contre la Kosovare Majlinda Kelmendi, double championne du monde et victorieuse de 101 de ses 105 combats depuis 2012. Mais Gneto est sortie dès son premier combat, coupable d’un hansokumake (avoir touché les jambes de son adversaire avec les mains).

Echec également pour Céline Goberville et Stéphanie Tirode au pistolet à 10 m. Pire, aucune des deux pistolières bleues n’a atteint la finale. Pour Céline Goberville, première médaille française des Jeux de Londres, en argent, le rêve d’une récidive s’est arrêté tôt.

Du côté de l’escrime, l’espoir est né avec la victoire d’Erwann le Pechoux en 16e de finale, contre le champion olympique en titre, le Chinois Lei Sheng. Mais le vice-champion d’Europe a aussitôt chuté, en 8e, contre un Américain. Après deux jours, l’escrime française n’a toujours pas fait mieux que le zéro pointé de Londres.

Pour les espoirs de médailles dimanche, il faudra donc regarder le cyclisme sur route, dans l’après-midi, avec Pauline Ferrand-Prévot. 

Championne du monde sur route en 2014, « PFP » était une des favorites de la course à Copacabana. Mais un problème de santé en début de saison et une chute aux Mondiaux de VTT, en juillet, ont changé la donne. Une 4e place, comme Julian Alaphilippe samedi, serait presque une surprise.

La Champenoise de 24 ans pense en fait surtout au 20 août et à l’épreuve de VTT, une discipline où elle avait conquis le titre mondial en 2015.

Sans médailles en jeu cette fois, la journée de dimanche a également vu l’entrée en lice de la Team Yavbou, en volley. Mais le réveil a été visiblement difficile pour Earvin Ngapeth et ses partenaires, cueillis à froid à 09h30 par les Italiens et sévèrement battus 3-0 (25-20, 25-20, 25-15).

– Dopage russe: épisode 2 –

L’objectif de rééditer cet exploit de la Ligue mondiale 2015, qu’ils avaient remportée contre le Brésil en finale, sur les terres brésiliennes, a pris un sacré coup.

Plus tard dans la journée ce sera l’apparition des « Experts » du hand, double champions olympiques, contre la Tunisie (19h50 locales, 00h50 mardi françaises). Mais l’adversaire paraît nettement moins difficile.

Du côté des filles, les troupes chahuteuses de Fanny Horta voulaient elles confirmer dimanche matin leur magnifique entrée sur la scène olympique du rugby à VII. Mais l’adversaire était d’un autre niveau que les Espagnoles et les Kényanes: résultat, une défaite 26 à 7 contre la Nouvelle-Zélande, les All Blacks au féminin.

Mais le plus important est là: les filles du VII sont qualifiées pour les quarts de finale, en fin d’après-midi, contre le Canada, à 17h30 locales (22h30 françaises).

A noter enfin que le dossier du dopage d’Etat russe a une nouvelle fois son apparition, avec l’annonce de la suspension par le comité international paralympique de tous les sportifs russes pour les Jeux paralympiques de Rio, du 7 au 18 septembre. Une sanction qui « dépasse l’entendement », selon le ministre russe des sports Vitali Moutko.

Pendant ce temps là, les 278 sportifs russes rescapés aux JO de Rio – dernier chiffre officiel publié dimanche – ont commencé leur quête de médailles, avec déjà deux breloques en poche, une en or, en judo, et l’autre en argent, en tir.

Florent Manaudou à l'entraînement au Centre aquatique olympique de Rio, le 4 août 2016 . © AFP

© AFP/Archives GABRIEL BOUYS
Florent Manaudou à l’entraînement au Centre aquatique olympique de Rio, le 4 août 2016

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