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JO de Tokyo : le judoka Luka Mkheidze offre à la France sa première médaille

Le judoka Luka Mkheidze, 25 ans, a décroché samedi la médaille de bronze en – 60kg, en s’imposant contre le Coréen Kim Won-jin. Celui qui avait été naturalisé en 2015 offre ainsi à la France sa première médaille des Jeux olympiques de Tokyo, comme le précise notre partenaire Europe1.

Le judoka Luka Mkheidze (- 60kg) a offert à la France sa première médaille des Jeux olympiques de Tokyo 2020 en décrochant le bronze samedi, au Nippon Budokan. Mkheidze, 25 ans, participe à Tokyo à ses premiers Jeux olympiques. Il a obtenu sa sélection sur le fil cette année grâce à sa médaille d’argent aux Championnats d’Europe de Lisbonne au mois d’avril.

Sur le chemin de cette première médaille olympique, Mkheidze a d’abord battu le très solide espagnol Francisco Garrigos, médaillé de bronze lors des récents championnats du monde de Lisbonne et qui l’avait battu en finale des Championnats d’Europe. Le Français s’est imposé par waza-ari dans le Golden Score.

Il a ensuite nettement dominé l’Ukrainien Artem Lesiuk avec deux waza-ari valant ippon en moins de deux minutes de combat. En demi-finale, Mkheidze a subi la loi du Taïwanais Yung Wei Yang, 11e au classement mondial et deux fois médaillé d’argent aux Championnats d’Asie. Mais il a su se remobiliser pour dominer le Coréen Kim Won-jin au golden score, et décrocher le bronze.

Né à Tbilissi, en Géorgie, Mkheidze a été naturalisé Français en 2015. Il a fui son pays en compagnie de sa mère, en 2009, et est arrivé en France en 2010.

Les meilleures chances de médaille français pour ces JO

La France, par la voix de sa ministre des Sports, Roxana Maracineanu,  s’est fixée comme objectif de ramener de Tokyo « une quarantaine de médailles », soit autant qu’à Rio en 2016 (42 médailles, dont 10 en or) et plus qu’à Londres en 2012 (35, dont 11 en or). Europe1 dresse la liste, non exhaustive, des meilleures chances de titre de l’équipe de France.

  • Le décathlonien Kevin Mayer est une des révélations françaises des derniers Jeux olympiques. Sa médaille d’argent à Rio, derrière la légende américaine Ashton Eaton, avait marqué les esprits. Depuis, le licencié de l’Athletic club de Montpellier n’a cessé de progresser, et a même battu le record du monde de la discipline en 2018 à Talence. Le report des JO en raison du contexte sanitaire lui a permis de se remettre d’une douleur au pied gauche. Cette année, l’athlète de 29 ans s’est imposé dans un championnat d’Europe en salle, à l’heptathlon. Cela lui permet d’arriver à Tokyo en confiance pour tenter d’y remporter sa première médaille d’or olympique.
  • Renaud Lavillenie, saut à la perche. L’une des têtes d’affiche de l’athlétisme français est en pleine incertitude. Le champion olympique à Londres en 2012 et 2e à Rio, s’est blessé au pied gauche début juillet, à deux semaines du début des Jeux de Tokyo. « Le compte à rebours est lancé », a-t-il écrit sur Twitter. L’année 2021 s’était pourtant bien déroulée jusqu’ici pour le Clermontois avec un saut à 6,06 mètres fin février, une hauteur qu’il n’avait plus franchie depuis 2014. Renaud Lavillenie devra faire face au Suédois Armand Duplantis, grandissime favori et lui aussi en forme ces derniers mois. À voir si le Clermontois sera apte à 100% au Japon pour défendre ses chances.
  • Mélina Robert-Michon, lancer du disque. Figure de proue de l’athlétisme français, Mélina Robert-Michon, 41 ans, s’apprête à disputer ses sixièmes Jeux olympiques cet été. Sa dernière apparition s’est révélée fructueuse avec une médaille d’argent à Rio, où l’athlète tricolore a battu le record de France (66,73 mètres). Après un début de saison poussif en 2021, Mélina Robert-Michon a signé la septième meilleure performance de sa carrière dans un championnat régional en juin dernier, puis elle a remporté son vingtième titre de championne de France. La native de Voiron (Isère) peut réaliser un nouvel exploit olympique.
  • Alexandra Tavernier, lancer du marteau. Troisième plus jeune médaillée de l’histoire en championnat du monde (3e en 2015), Alexandra Tavernier porte beaucoup d’espoir tricolore sur ses épaules. Sa progression est croissante depuis sa révélation au plus haut niveau et sa 11e place aux Jeux de Rio, avec des records de France battus successivement ces deux dernières années. La native d’Annecy a franchi la barre des 75 mètres en 2020. Dernièrement, la Haut-Savoyarde a pris la 2e place dans un concours européen début juillet. Une performance qui peut lui permettre d’accrocher un podium olympique pour sa deuxième participation aux Jeux.
  • Pascal Martinot-Lagarde, 110 mètres haies. Il possède les qualités pour triompher à Tokyo, mais de récentes blessures poussent à la prudence. Pascal Martinot-Lagarde, spécialiste du 110 mètres haies, n’était pas passé loin de s’inviter sur le podium des JO de Rio, terminant à la 4e place. Depuis, le Français de 29 ans s’est illustré à plusieurs reprises, notamment en décrochant une médaille de bronze aux championnats du monde de Doha en 2019. Touché à l’ischio-jambier droit à l’hiver 2021, Pascal Martinot-Lagarde s’est préservé pour arriver en forme au Japon. Un pari qui peut se révéler payant.
  • Pierre-Ambroise Bosse, 800 mètres. Champion du monde en 2017 sur le 800 mètres, le facétieux Pierre-Ambroise Bosse peut sortir une course d’anthologie à n’importe quel moment. Au pied du podium olympique en 2016, le natif de Nantes rêve de remporter une médaille à Tokyo pour ses troisièmes JO. Après une saison tronquée par la pandémie en 2020, il a réalisé de bons chronos en salle sur le 800 mètres, certes sans victoire de référence. Peut-être que le coureur de 29 ans prépare un nouvel exploit au stade olympique de Tokyo.
  • Les équipes féminine et masculine de basket. Les deux formations françaises de basket ont également des chances de ramener des médailles de Tokyo. Les féminines emmenées par Sandrine Gruda veulent confirmer leur performance à l’Euro 2021 où elles ont terminé vice-championnes d’Europe en juin dernier. Les hommes, troisièmes de la Coupe du monde 2019 avec des joueurs NBA (Rudy Gobert, Evan Fournier), avaient réussi l’exploit de battre la « Team USA » en quarts de finale, signant la première victoire de la France contre les Etats-Unis dans l’histoire du basket international. Les deux équipes se rencontreront d’ailleurs dès la phase de groupes à Tokyo, comme un air de revanche.
  • Les équipes d’escrime. L’escrime est l’une des grandes pourvoyeuses habituelles de médailles côté français. Malgré la non-sélection de Daniel Jérent, médaillé d’or en épée par équipes en 2016, pour suspicion de dopage, le contingent français sera emmené par d’autres anciens médaillés : Yannick Borel, également champion olympique par équipes à Rio, et Enzo Lefort, 2e dans l’épreuve du fleuret par équipes. Avec 14 escrimeurs femmes et hommes confondus, le contingent français est l’un des mieux représentés dans ces JO. De quoi espérer de nouvelles médailles en équipes, mais aussi en individuel.
  • L’équipe de France masculine de football est peut-être l’équipe la plus attendue du côté des supporters français. Pour cause : cela fait 25 ans que les Bleus ne s’étaient plus qualifiés pour les JO. La curiosité va donc être de mise avec une sélection chamboulée par rapport à celle de Didier Deschamps à l’Euro. André-Pierre Gignac et Florian Thauvin font leur retour sous le maillot tricolore, en compagnie de joueurs de moins de 23 ans sous la direction du sélectionneur des Espoirs, Sylvain Ripoll. A voir si cette équipe inédite et prometteuse sur le papier peut glaner une médaille, l’objectif de tout un groupe. Les débuts sont difficiles : une défaite d’entrée contre le Mexique, jeudi.

  • Samir Aït Saïd, anneaux. Pétri de talent, le gymnaste Samir Aït Saïd s’était fait une grande frayeur en se blessant gravement aux JO de Rio 2016 (fracture du tibia péroné à la réception d’un saut). Le porte-drapeau de la délégation française aux côtés de Clarisse Agbegnenou revient avec l’intention de « venir chercher cette médaille », alors promise. Le spécialiste des anneaux de 31 ans n’est pas seul à viser le podium, mais il promet « une surprise » dans ces mouvements. Lors des derniers championnats du monde de la discipline à Stuttgart, il avait récolté la médaille de bronze, la première récompense de sa carrière dans un Mondial.
  • Les équipes féminine et masculine de handball. En 2016, les équipes de France féminine et masculine de handball avaient remporté la médaille d’argent. Depuis, les deux sélections ont eu un destin croisé. Les Bleues séduisent avec un titre mondial en 2017, un titre européen en 2018 et une deuxième place en 2020. En revanche, l’équipe masculine se cherche un nouveau souffle après le départ des cadres Thierry Omeyer et Daniel Narcisse. Le retour de « l’ancien » Nikola Karabatic dans le jeu tricolore va peut-être faire du bien aux Bleus, 4e sans lui lors du dernier Mondial en 2021.
  • Teddy Rinner en judo. Il est le plus en vue une nouvelle fois dans le contingent français. Le judoka Teddy Riner vise un troisième sacre olympique d’affilée dans la catégorie des plus de 100 kg. Depuis son dixième titre de champion du monde en 2017, la star française s’est faite plus rare sur les tatamis, voulant préserver ses forces pour le grand rendez-vous des Jeux. Vainqueur pour son retour à la compétition en octobre 2019, Teddy Riner a toutefois perdu un combat en février 2020 contre le Japonais Kokoro Kaheura, sa première défaite depuis 2010. Le Guadeloupéen de 32 ans attend sa revanche contre son rival nippon, sur ses terres.
  • Clarisse Agbegnenou en judo. Vice-championne olympique à Rio en 2016, la Rennaise de 28 ans a des ambitions élevées au Japon. Et pour cause : elle est la judoka française la plus titrée de l’histoire avec cinq victoires en championnat du monde, dont la dernière édition en juin 2021, et cinq autres en Europe. Porte-drapeau de la délégation française en compagnie du gymnaste Samir Ait Saïd, la judokate tricolore va essayer de gagner le premier titre olympique de sa carrière.

  • Florent Manaudou, natation. Du côté de la natation française, Florent Manaudou demeure l’une des plus grandes chances de médaille. Titré à Londres en 2012 sur le 50 mètres nage libre, le natif de Villeurbanne était reparti de Rio avec deux médailles d’argent, en solo sur la même distance et en équipe sur le 4×100 mètres nage libre. Après une parenthèse sportive en handball, Florent Manaudou a repris la natation en 2019. Bien lui en a pris : en novembre 2020, il a réalisé la troisième meilleure performance mondiale de l’histoire du 50 mètres en petit bassin avec un temps de 20’55 ». Revenu à Marseille pour préparer les JO de Tokyo, le nageur de 30 ans a terminé 5e des championnats d’Europe de Budapest en mai dernier, toujours sur le 50 mètres nage libre. Il peut élever son niveau au bon moment pour s’imposer une nouvelle fois sur la scène internationale.

    Élodie Clouvel en pentathlon moderne. Élodie Clouvel n’a sans doute pas fini d’écrire l’histoire du sport tricolore. Première athlète française médaillée en individuel en pentathlon moderne aux JO de Rio avec l’argent autour du cou, elle peut espérer faire encore mieux et décrocher l’or sur une discipline atypique. Malgré des derniers résultats en-deçà de ses attentes ces dernières années, elle a remporté en 2018 le relais mixte avec son compagnon Valentin Belaud, lui aussi en lice aux JO de Tokyo. Dernièrement, la pentathlète de 32 ans s’est classée 2e en individuel aux championnats du monde en juin dernier. Prometteur pour les Jeux.

    Pauline Ferrand-Prévôt, cross-country. Passée à côté de ses Jeux en 2016 lors d’une saison marquée par des blessures, la cycliste Pauline Ferrand-Prévôt apparaît dans la forme de sa vie avant le rendez-vous tokyoïte. La native de Reims a remporté les deux derniers championnats du monde de cross-country, en 2019 et 2020, pour totaliser trois titres mondiaux dans cette catégorie olympique. À 29 ans, la coureuse part à la conquête d’une première reconnaissance olympique, et elle a toutes les chances d’y parvenir.

 

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