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Journée du don d’organe : le témoignage de Thierry, sauvé par sa sœur

Ce mercredi 22 juin marque la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, avec notamment une conférence au CHPF sur l’acceptabilité du don d’organe en Polynésie.  Le témoignage de Thierry, greffé deux fois, dont une grâce à sa sœur Christine, est l’illustration des bienfaits de la greffe rénale. Tous deux évoquent aussi la grande qualité des soins reçus ici à Tahiti, où les malades peuvent être greffés sans devoir partir de long mois en métropole.

Il a d’abord reçu, en France, un rein d’un donneur décédé, qui lui a permis de vivre normalement durant 18 ans. L’organe greffé montrant des signes de faiblesse, une nouvelle intervention était nécessaire et Thierry s’est de nouveau retrouvé sur une liste d’attente. Mais c’est sa sœur, Christine, qui s’est portée volontaire. Les tests ont déterminé que le frère et la sœur étaient compatibles, ce qui n’est pas forcément le cas. « J’en avais marre de le voir malade (…). J’en ai parlé avec mon mari et mes enfants, ils m’ont dit vas-y. »

« Ça se fait le même jour, dans deux blocs différents avec deux équipes différentes, raconte-t-elle. Je suis descendue la première et Thierry est descendu après. » Un an plus tard, sa vie avec un seul rein ne pose aucune difficulté : « Ça n’a rien changé, il faut avoir une bonne hygiène de vie, pratiquer du sport et surtout boire beaucoup d’eau. »

Thierry et Christine tiennent à se manifester à l’occasion de cette journée nationale, pour partager avec ceux qui pourraient encore hésiter à recourir à la greffe rénale, mais qui se condamnent ainsi à la dialyse, très contraignante, et très onéreuse pour le système de santé.

Thierry n’a jamais su ce qui avait provoqué l’atrophie de ses reins. Mais il évoque les signes avant-coureurs, « fatigue, comme une gastro à répétition, un peu de sang dans les urines », qui ont mené au diagnostic à l’âge de 30 ans : « il ne faut pas attendre, se dire que ce n’est rien ».  Il a vécu sous dialyse pendant 7 ans, avant ses opérations, et souligne que les greffes lui ont permis de retrouver une vie normale et de maintenir une activité professionnelle assez physique, puisque sa sœur et lui ont une entreprise de locations de nacelles. Seule contrainte aujourd’hui pour Thierry, un contrôle mensuel par prélèvement sanguin, et éviter de trop s’exposer au soleil car les médicaments antirejet augmentent la photosensibilité.

Ce qu’il retient de son expérience de la greffe, c’est aussi la qualité des soins prodigués à Tahiti, où la greffe rénale est possible depuis 2013. « Ici à Tahiti c’est aussi bien qu’en France, dit Thierry. Même peut-être mieux, parce qu’on est chez nous, on n’a pas besoin d’aller en France. Ici en néphrologie, ils sont aux petits soins, moi je dis qu’il n’y a pas mieux ».

Rappelons que le CHPF organise dans son auditorium, demain mercredi 22 juin, de 8h15 à 10h30, une conférence gratuite sur l’acceptabilité du don d’organe en Polynésie, durant laquelle interviendra un anthropologue.

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1 Commentaire

  1. Blanchard
    23 juin 2022 à 17h57 — Répondre

    Un très beau geste fraternel.
    Bravo et félicitations à Christine pour ce qu’elle fait

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