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La clinique Cardella pas autorisée à déplacer ses équipements à Punaauia

Le tribunal administratif de Papeete a rejeté mardi matin les demandes de la clinique Cardella tendant à transférer ses équipements vers son futur pôle de santé privé en projet à Punaauia. Ceci au motif qu’une telle autorisation « interférerait » avec les objectifs de pôle de santé privé unique du Schéma d’organisation sanitaire.

En décembre dernier, le Pays avait refusé les deux projets de pôle de santé privé présentés par la clinique Cardella à Punaauia et la clinique Paofai à Papeete, faute d’accord entre les deux parties. Depuis, la clinique Cardella semble vouloir mettre le Pays devant le fait accompli, en demandant l’installation de 76 lits, 33 places d’hospitalisation et le transfert de ses équipements vers Punaauia. Demande refusée par le Pays. Refus contesté par la clinique Cardella devant le tribunal administratif.

Mardi matin, la juridiction a pourtant refusé à la clinique Cardella ce transfert d’équipements vers son futur pôle de santé privé en projet à Punaauia. Ceci au motif que cette décision « interférait » avec les objectifs du Schéma d’organisation sanitaire (SOS) qui ne prévoit qu’un seul pôle de santé privé.

Sur la demande d’installation de 76 lits et 33 places d’hospitalisation en médecine, chirurgie et gynécologie, pour laquelle le Pays n’avait accordé que 66 lits et 22 places d’hospitalisation, le tribunal a relevé que l’argument opposé par le Pays -sur le trop faible « taux de remplissage » d’une telle demande- ne figurait pas dans le SOS et n’était pas recevable. Il a donc enjoint le Pays à réexaminer la demande de la clinique Cardella et à prendre une décision sous trois mois.

Un scanographe et un IRM refusés

Notons que deux autres demandes de la clinique Cardella concernaient l’installation d’un scanographe et d’un appareil d’IRM au sein de l’actuelle clinique Cardella à Papeete. Des demandes rejetées par le Pays, qui s’est appuyé une nouvelle fois sur la répartition de la carte sanitaire du SOS. Rejet validés par le tribunal administratif.

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1 Commentaire

  1. Maraamu
    31 octobre 2018 à 9h18 — Répondre

    Pourquoi vouloir tout centraliser sur Papeete? Le gouvernement devrait revoir sa copie du SOS et aller aux urgences pour constater les manques flagrants de considération pour les « patients » qui attendent des heures avant d’être pris en charge et lorsqu’ils le sont certains sont renvoyés chez eux avec une pathologie qui n’a pas été décelée et ils meurent.
    Les polynésiens pour la plupart ne vont pas poursuivre les mèdecins ou l’hôpital et feront leur deuil, mais certains sont déterminés à connaître les raisons du décés de leur proche. Et dans ce dernier cas il faut à nouveau s’ armer de patience et de courage pour que la justice prenne en main leur affaire jusqu’à son terme. Ce qui en soit est aussi un grave problème.
    Si aujourd’hui le TA refuse à la clinique ce transfert de moyens il ne reste plus qu’à la clinique de communiquer au public les enjeux humains que ce refus entraîne, tel que le nombre de d’interventions journalières sur la côte ouest des ambulances, des pompiers et du SMUR et aussi du domicile des patients qui vont aux urgences.
    Le territoire doit revoir sa copie.

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