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La défense joue ses cartes au procès Air Moorea

© Grégory Boissy

Si les prévenus du procès du crash d’Air Moorea ont affirmé lundi matin « comprendre la douleur » des familles des victimes, les anciens cadres de la compagnie aérienne et de l’aviation civile entendent néanmoins se défendre sur le fond et sur la forme pendant ces trois semaines de procès.

Deux incidents de procédure avaient déjà été soulevés lundi matin au moment de faire l’appel des parties à l’ouverture du procès « hors normes » du crash d’Air Moorea le 9 août 2007. L’un des prévenus, le contrôleur de production et contrôleur qualité de la compagnie, Didier Quemeneur, ne s’est d’abord pas présenté à l’audience. Son avocat a expliqué qu’il avait changé d’adresse et qu’il n’avait pas été convoqué régulièrement. Le tribunal a rapidement délibéré sur ce point avant de constater que la convocation avait été dûment envoyée à l’adresse connue de Didier Quemeneur et qu’il se réservait la possibilité d’engager « tout moyens coercitif » si l’intéressée ne daignait pas se présenter à l’audience.

Quelques minutes plus tard, c’est l’ancien directeur du Service d’Etat de l’Aviation Civile, Guy Yeung, qui estimait qu’en tant que fonctionnaire d’Etat, il devait être jugé devant une juridiction administrative et non civile. Son avocat a indiqué qu’il plaiderait cet argument ultérieurement lors du procès.

Deux « hypothèses » en défense

Egalement renvoyé en correctionnelle, l’ancien chef du Groupement pour la sécurité de l’aviation civile (GSAC), Andriamanonjisoa Ratzimbasafy, a pris la parole à l’ouverture du procès pour expliquer « comprendre la douleur » des familles des victimes, mais contester les « griefs » qui lui sont aujourd’hui reprochés.

Le bâtonnier du barreau de Papeete, Me François Quinquis, qui défend notamment la compagnie Air Moorea, explique que la défense va attirer l’attention du tribunal sur deux « hypothèses » principales qui n’ont, selon l’avocat, pas assez été exploitées durant l’instruction. La première concernant « l’état de santé du pilote ».

La seconde hypothèse de la défense est celle d’une « erreur de pilotage ».

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