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« La Dépêche n’est pas morte »

La rédaction de La Dépêche de Tahiti n’est pas en grève. C’est en substance le message apporté mercredi par la direction du quotidien, après cinq jours d’une grève qui touche principalement l’imprimerie de La Dépêche. Le journal sort donc uniquement sur Internet, dans l’attente du règlement du conflit. Les grévistes affirment de leur côté que leur mouvement ne perturbe en rien le travail des journalistes.

Le directeur des rédactions de la Dépêche de Tahiti, Bertrand Prévost, et le rédacteur en chef du quotidien, Yan Roy, ont invité les médias mercredi pour faire le point sur la grève qui touche actuellement leur journal. Ils ont tenu à préciser qu’au niveau de la rédaction, des articles sortaient tous les jours. « Malheureusement » uniquement sur le web en raison du mouvement social. « On est à la merci de la volonté des grévistes », affirme Bertrand Prévost.

Mais si la conférence de presse a été l’occasion de passer un message aux lecteurs, il s’agissait surtout de rassurer les annonceurs. « Le milieu est concurrentiel aujourd’hui, mais il y a de la place pour tout le monde. (…) On a envie de faire du web, du print, de redéployer le réseau différemment. On essaie de rester très proches du lecteur », assure le rédacteur en chef, Yan Roy. Le directeur des rédactions Bertrand Prévost considère lui que : « l’actualité est couverte en temps et en heure », même s’il reconnaît que « c’est un peu compliqué ». Il dit regretter que : « la rédaction soit prisonnière de cet état ».

De leur côté, les grévistes dénoncent le paiement en retard de leurs salaires, ou encore le « harcèlement » auquel certains se disent confrontés. « On ne peut plus vivre comme cela, avec des menaces à longueur de journée et tout cela pour nous pousser à la démission ». Côté grévistes, comme non-grévistes, en revanche un message demeure : « le vrai problème, c’est l’actionnaire principal c’est tout. On nous a demandé de faire des sacrifices mais il n’y a aucune stratégie ». Pour un autre employé : « Ici c’est comme avec le Titanic. La troisième classe est noyée, mais l’orchestre joue encore en première classe ».

Le délégué du personnel Stanley Sandford assure, lui, que le mouvement n’entrave en rien le travail des journalistes puisqu’il y a toujours la version numérique. Il demande à l’actionnaire du journal de respecter le protocole d’accord signé après la grève de novembre dernier, notamment sur la paiement des salaires.

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