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La déscolarisation et le décrochage scolaire en ligne de mire

©Pascal Bastianaggi

Après avoir assisté à la rentrée des classes du premier degré, jeudi, la ministre de l’Education, Christine Lehartel, et le vice-recteur, Philippe Couturaud, ont présenté le bilan de l’année scolaire écoulée et les nouveautés de la rentrée 2018-2019. Sur les trois dernières années, on note une légère amélioration de la lutte contre le décrochage scolaire et la déscolarisation des élèves. Quant à la grande nouveauté de la rentrée, il s’agit de la mise en place de l’expérimentation dite « cycle 3 à l’école » qui concerne les Tuamotu, les Australes et les Marquises.

« Il faut continuer la bataille pour lutter contre la déscolarisation et le décrochage scolaire. ». Même si depuis trois années, les chiffres concernant la déscolarisation et le décrochage scolaire sont en baisse, Philipe Couturaud, vice-recteur de la Polynésie française est bien conscient que la bataille est loin d’être gagnée.

Si les chiffres concernant la déscolarisation, à savoir les moins de seize ans qui désertent les études, sont encourageants, passant de 1 031 en 2015, à 678 en 2017 et cela en comptabilisant les collèges, Segpa (Sections d’enseignement général et professionnel adapté) et Cetad (Centre d’Enseignement aux Technologies Appropriées aux Développement), ceux-ci restent encore assez élevés.

Idem pour le décrochage scolaire des plus de seize ans. Il passe de 763 en 2015 à 697 en 2017. Il va donc sans dire que faire baisser ces chiffres fait partie des objectifs que la nouvelle ministre de l’Education, Christine Lehartel, s’est donnée.

Pour cela, la Plateforme d’Accueil et d’Accompagnement des Publics Décrocheurs (PAAPD) s’entourera de partenaires tels que le Séfi, le RSMA, le CFPA, le Groupement des Etablissements de Polynésie pour la Formation Continue (Grepfoc) et la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS). Si la MLDS existe déjà depuis trois ans à Pirae et connaît de bons résultats, celle-ci a ouvert une antenne à la presqu’île au sein du lycée de Taiarapu Est, afin de venir en aide aux jeunes de la presqu’île, peu enclins à se déplacer à Pirae.

De plus, dans la charte de l’éducation, les objectifs sont bien clarifiés : accompagnement des élèves les plus fragiles par une pédagogie adaptée, réduction des ruptures des parcours scolaires et accent mis sur la persévérance scolaire, et surtout, soutien d’une coéducation effective avec les parents.

La sixième à l’école primaire

La grande nouveauté de cette année va peut être contribuer à la lutte contre la déscolarisation. Pour l’heure, Il s’agit d’une expérimentation mise en place dans les îles qui ne comportent pas de collège, comme Fakarava, Rimatara, Ua Huka, Fatu Hiva et Tahuata. Il s’agit de réduire les ruptures de parcours scolaire et de diminuer le choc psychologique en permettant aux élèves de CM2 de poursuivre  leur scolarité en 6ème, sans pour autant quitter leur île de résidence. Les explications de Philipe Couturaud, vice recteur de la Polynésie française.

Pour ce faire, les instituteurs ont été formés à cette sixième à l’école primaire.

Du coté de la ministre de l’Education, Christine Lehartel, on se déclare satisfait de cette rentrée scolaire. Sauf en ce qui concerne l’éternel point noir : les transports scolaires. Et là, rien de bien nouveau sous le soleil.

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2 Commentaires

  1. Tita
    17 août 2018 à 9h14 — Répondre

    Enfin une ministre qui bouge il était temps.

  2. Moana
    17 août 2018 à 15h33 — Répondre

    Voilà une ministre qu’elle bonne. Bravo madame ne lachez rien.

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