ACTUS LOCALESJUSTICE La double peine qui menace Cyril Tetuanui Valentine BLUET 2017-08-24 24 Août 2017 Valentine BLUET © Radio 1 Le président du Syndicat pour la promotion des communes (SPC) et maire de Tumaraa, Cyril Tetuanui, comparaissait jeudi matin en appel dans deux affaires différentes de « favoritisme » en 2010 et de « trafic d’influence » en 2013 à Raiatea. L’avocat général, José Thorel, a demandé deux peines d’un et deux ans inéligibilité à l’encontre de l’élu, déjà condamné en 2012 pour des faits similaires. Actualité judiciaire une nouvelle fois très chargée pour Cyril Tetuanui. Le président du SPC et maire de Tumaraa, à Raiatea, comparaissait jeudi matin dans deux dossiers différents. Le premier pour « favoritisme » dans l’attribution de marchés de construction de deux gymnases à Tumaraa en 2010. L’élu avait écopé en décembre 2016 de huit mois de prison avec sursis dans cette affaire. A l’époque, l’entrepreneur, Jacques Cadet, et l’expert, Yves Cogoni, avaient également été condamnés. Seul Jacques Cadet et Cyril Tetuanui avaient fait appel, mais l’entrepreneur s’est désisté jeudi matin. L’avocat général, José Thorel, a requis une peine d’inéligibilité d’un an et la confirmation des huit mois de sursis à l’encontre de Cyril Tetuanui. L’avocat du tavana, Me François Quinquis, a plaidé la relaxe et dénoncé un « vide juridique » dans le code des marchés publics applicables aux communes. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/08/TETUANUI-01.mp3 La décision de la cour a été mise en délibéré au 18 octobre prochain. Une deuxième affaire de trafic d’influence La deuxième affaire impliquant l’élu concerne des faits de « trafic d’influence » toujours à Tumaraa en 2013. Cyril Tetanui est accusé d’avoir accordé des faveurs à un commerçant de Raiatea, Médéric Tavaearii, en contrepartie d’une somme de 1,5 millions de Fcfp. Pour cette affaire, le président du SPC avait été condamné en février dernier à un an de prison ferme et deux ans d’inéligibilité. L’avocat général a demandé la confirmation de cette peine et de celle d’un an de sursis prononcée contre le commerçant. Dans ce dossier, l’élu était défendu par un avocat parisien, Me Laurent Pasquet-Marinacce, qui a notamment soulevé en début d’audience deux moyens de nullité de la procédure. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/08/TETUANUI-02.mp3 Sur le fond, l’avocat a estimé qu’il n’y avait pas eu de trafic d’influence et que la somme de 1,5 million de Fcfp remise par le commerçant au maire de Tumaraa devait servir de « financement politique » pour une campagne électorale. Même si Cyril Tetuanui a reconnu à l’audience n’avoir jamais inscrit cette somme dans ses comptes de campagne… Le délibéré a été fixé au 2 novembre. Rappelons que Cyril Tetuanui a déjà été condamné en 2012 à un an d’inéligibilité pour « trafic d’influence ». Peine qui n’a jamais été appliquée suite à un problème administratif de transmission de la condamnation. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)