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« La douleur est toujours là »

© Grégory Boissy

Les familles des victimes du crash d’Air Moorea ont rempli les bancs réservés aux parties civiles, dans la salle d’audience du tribunal correctionnel lundi matin. Des familles qui veulent connaître « la vérité » pour essayer ensuite de « faire leur deuil ».

Les membres des familles des victimes du crash d’Air Moorea sont venus en nombre lundi matin au tribunal correctionnel pour le premier jour du procès. Pour beaucoup d’entre eux, à peine le procès a-t-il commencé que les larmes sont montées. Tous voulaient connaître « la vérité » ou savoir « à qui la faute » dans cette terrible catastrophe. L’occasion pour certains d’entre eux « de faire leur deuil et d’essayer d’aller de l’avant. On aura beau refaire notre vie mais la douleur sera toujours là ».

Tiaihau Daina, qui a perdu sa nièce dans l’accident, confie avoir eu les larmes aux yeux à l’ouverture du procès. Elle raconte qu’à l’époque, sa nièce était descendue en urgence à Papeete parce que son père était très mal. « Elle a pris la place de quelqu’un d’autre », se rappelle Daina qui était allée elle-même reconnaître le corps exposé à la salle omnisport de Afareaitu. « Ce n’était pas beau à voir, je n’étais pas bien ».

Tevaitea Taputuarai a perdu son père le lendemain de son neuvième anniversaire. Aujourd’hui jeune fille, elle  a tenu à assister au procès. Elle affirme que l’ouverture du procès lundi « a été plus facile que dimanche », lorsque les familles ont pu visiter la salle d’audience. Mais elle sait que ce ne sera pas le cas tous les jours.

Encore étudiante, Tevaitea ne pourra pas être présente pendant les trois semaines de procès. Elle dit n’attendre qu’une seule chose de ce procès : « la vérité ».

Tumata Taputuarai est mère de quatre enfants. Elle a perdu son mari dans le drame. Onze ans après, l’émotion est toujours aussi forte. « La douleur est toujours là ». Elle se dit certaine que le procès va l’aider, avec sa famille, à « faire notre deuil ». Ses plus jeunes enfants n’avaient que deux ans lorsque l’accident est arrivé. Ils n’ont donc plus aucun souvenir de leur père.

© Grégory Boissy

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