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La France veut agrandir la ZEE de la Polynésie française de 230 000 km2

La France et la Polynésie française sont allées, vendredi dernier à New York, défendre la revendication française d’une extension de la limite des 200 milles nautiques a devant la commission des limites du plateau continental de l’ONU. Une extension qui concerne 230 000 km2.

Le ministre de la Culture et de l’Environnement, Haremoana Maamaatuaiahutapu, était vendredi à New York, aux Nations Unies, pour défendre avec la France la revendication du plateau continental au large de la Polynésie française.

La convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 permet aux États de revendiquer des extensions de la limite des 200 milles nautiques, à condition d’apporter la preuve scientifique que les fonds marins et leur sous-sol sont des prolongements naturels des terres émergées. Les extensions peuvent aller jusqu’à 350 milles nautiques.

Dans le cas de la Polynésie française, c’est le Pays qui est statutairement compétent sur la zone économique exclusive en matière d’exploration, d’exploitation et de conservation des ressources naturelles du sol, du sous-sol – hormis les fameuses « ressources stratégiques » – et de la colonne d’eau. C’est pourquoi le ministre de l’Environnement était présent à New York.

Des extensions demandées au large des Marquises, des Tuamotu et des Australes

Pour cela, la France a mis en place, en 2002, le programme national EXTRAPLAC (pour EXTension RAisonnée du PLAteau Continental), qui est chargé de constituer les dossiers scientifiques et techniques démontrant cette extension au large des territoires de la métropole et des collectivités d’Outre-mer. Au total, la France a monté plusieurs dossiers qui, s’ils sont validés, rajouteraient 1 million de km2 aux 11 millions de km2 de ses ZEE.

Concernant la Polynésie française, après un pré-dossier déposé en 2009 pour réserver les droits sur les zones revendiquées,  puis les campagnes scientifiques de 2012 et 2015 menées sous le nom de Polyplac, la France a déposé un dossier complet en 2018. Il porte sur une extension de 230 000 km2 et concerne les fonds marins des archipels des Marquises, des Tuamotu et des Australes.

«À travers ce programme, la France répond aux importants enjeux de l’extension de son plateau continental, dont, entre autres, l’accès aux ressources naturelles, la protection de l’environnement, la recherche scientifique et la stratégie géopolitique. Bien que s’inscrivant dans un contexte juridique et diplomatique, la démarche du programme EXTRAPLAC reste avant tout scientifique, » assure sur son site Internet l’Ifremer, qui pilote le projet.

Le dossier présenté doit maintenant être étudié en détail par la commission des limites du plateau continental, composé de 21 experts de cette région du monde.

ZEE de la Polynésie française (limites en rouge). Extensions possibles du plateau continental (limites en noir). ©Ifremer

 

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