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La Grande-Bretagne dit devoir « repenser » aux frappes contre l’EI en Syrie

Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a déclaré lundi que son pays devait repenser à mener des frappes contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, après les attentats meurtriers qui ont frappé Paris.

« Le combat de la France est notre combat et nous avons clairement souligné que cet acte terroriste a eu lieu à deux heures d’ici, à notre porte. Leur combat est le nôtre et nous devons examiner toutes les options pour nous y joindre », a déclaré M. Fallon sur la chaîne de télévision Sky News. « Les Américains sont impliqués, et ils apprécieraient que nous les aidions en Syrie. Les Français l’apprécieraient sans doute aussi. (…) les Turcs qui ont l’EI à leur frontière également », a ajouté le ministre.

A la recherche d’un consensus. « C’est pourquoi nous devons repenser à la manière de frapper plus durement l’EI et cela conduit inévitablement à envisager des opérations de frappes en Syrie, comme celles déjà menées par la RAF (Royal Air France) en Irak », a conclu le ministre. Le Premier ministre David Cameron a obtenu l’aval du Parlement pour mener des frappes contre l’EI en Irak à l’automne 2014. Il aimerait les étendre à la Syrie. Mais il cherche à obtenir « un consensus », notamment avec l’opposition travailliste, pour s’éviter un nouvel échec après celui de fin août 2013 lorsque le Parlement s’était opposé à une première intervention en Syrie, à l’époque contre le régime du président Bachar al-Assad accusé d’utiliser des armes chimiques.

Besoin de l’appui du Parlement. « Nous avons clairement dit que nous avions besoin de l’accord du Parlement pour le faire », a rappelé M. Fallon, avant de souligner que la composition du Parlement avait changé depuis deux ans et que le premier vote était intervenu « avant que l’EI ne démarre sa campagne et que la situation a changé » depuis. « Nous devons persuader les députés que nous ne pouvons tout simplement pas exclure une option militaire », a-t-il ajouté. Le leader du Labour, le pacifiste Jeremy Corbyn, a toutefois répété qu’il était opposé à des frappes. « Je ne suis tout simplement pas convaincu qu’une campagne de bombardement changera quoi que ce soit, cela pourrait au contraire aggraver la situation », a-t-il dit sur Sky News.

Source : Europe1 avec AFP

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