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La guerre du bitume sur un marché à trois milliards

Les quatre principales sociétés du bitumage de routes en Polynésie attaquent vendredi en « référé précontractuel » l’attribution d’un énorme marché public de travaux routiers de la direction de l’Equipement à un tout nouvel arrivant sur le secteur, la société Boyer. Une question de « survie économique » pour les sociétés écartées du marché.

C’est une information Radio 1, une redoutable bataille économique est en train de se jouer dans le secteur des travaux publics en Polynésie. Vendredi matin devant le tribunal administratif de Papeete, les quatre plus grosses sociétés de bitumage de Polynésie (Interoute, JL Polynésie, Bernard Travaux Polynésie et Poly-goudronnage, NDLR) attaquent en référé précontractuel l’attribution d’un énorme marché public de plusieurs milliards de Fcfp à un tout nouvel acteur du secteur. En effet, le 3 mars dernier, la direction de l’Equipement a attribué un « marché à bons de commande » portant sur la réalisation de travaux routiers ces trois prochaines années à la société Boyer. Un poids lourd de la construction en Polynésie, mais qui débarque tout juste dans le secteur du « noir », celui du bitumage des routes.

Le dernier marché de ce type avait été attribué il y a trois ans à un groupement des quatre grandes sociétés écartées cette année. « C’est un marché tellement important que personne ne le prend seul », explique l’un des avocats des requérants. Et l’enjeu est énorme. Le précédent marché avait attribué en trois ans pas moins de 3,135 milliards de Fcfp de travaux aux quatre sociétés. « On est quatre opérateurs sur un marché qui reste relativement limité », expliquait jeudi le cadre d’une des sociétés requérantes. « Un nouvel opérateur qui remporte seul ce marché, c’est au moins deux sociétés qui mettent la clé sous la porte d’ici trois ans et des centaines de personnes au chômage ».

Le tribunal administratif devra donc examiner vendredi deux recours. Le premier du groupement Bernard Travaux, JL Polynésie et Poly-goudronnage et le second d’Interoute qui avait décidé de soumissionner seule cette année. Deux recours qui demandent l’annulation de la décision de la direction de l’Equipement et la reprise de la procédure d’appel à candidature en « se conformant aux obligations de publicité et de mise en concurrence » qui, selon les quatre sociétés requérantes, n’auraient pas été suffisament respectées.

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4 Commentaires

  1. Iritahua
    23 mars 2017 à 8h15 — Répondre

    Toutes ces société de bitumage effectuent des travaux bâclés. Le bitumage aussi mince qu’un papier à tabac. Facturation lourde, travaux à désirer.

  2. tama
    23 mars 2017 à 9h36 — Répondre

    chercher l’erreur on ne change pas ce qui fonctionne depuis des lustres

  3. Moana
    23 mars 2017 à 10h29 — Répondre

    Comment ? Des pots de vin ou des jarres d’hydromel ? … Fritch comme Fillon aime l’argent au delà du raisonnable, pingre et rapace. Beurk. Ils ne se sont pas acoquinés ensemble pour rien tout de même.

  4. drudi
    25 mars 2017 à 14h36 — Répondre

    D’accord avec les autres commentaires, il y a 4 sociétés, mais on ne les voit pas souvent sur la chaussée…des bons à rien…Jean

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